Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
19. Aux complies, on répétera chaque jour les mêmes psaumes, c'est-à-dire le quatrième, le quatre-vingt-dixième et le cent-trente-troisième.
20. L'ordonnance de la psalmodie du jour étant ainsi organisée, tous les autres psaumes qui restent seront répartis également entre les vigiles des sept nuits,
21. en partageant ceux d'entre ces psaumes qui sont plus longs, et en en mettant douze à chaque nuit.
22. Par dessus tout, nous donnons cet avertissement : si quelqu'un n'aime pas cette distribution des psaumes, qu'il établisse une autre ordonnance, s'il la juge meilleure,
23. pourvu qu'il maintienne absolument la psalmodie intégrale des cent cinquante psaumes du psautier chaque semaine et la reprise perpétuelle par le commencement aux vigiles du dimanche,
24. car les moines font preuve de par trop de paresse dans leur service de dévotion, quand ils psalmodient moins que le psautier, avec les cantiques accoutumés, en l'espace d'une semaine,
25. puisque nous lisons qu'une fois nos saints Pères accomplirent cela vaillamment en un seul jour. Tièdes que nous sommes, puissions-nous du moins nous en acquitter en une semaine entière !
Pour caractériser le contraste entre l'esprit des anciens moines et
le nôtre, St Benoit utilise un vocabulaire imagé. Il nous dit que ces
anciens accomplissaient le service du Seigneur vivement, avec
entrain, avec hardiesse. Nous, par contre, nous le faisons parfois
avec paresse, inertie, négligence, quand nous sommes tièdes!
Voilà pour la constatation des faits, mais comment faire pour en
sortir? Y a-t-il un remède pour échapper à cette tiédeur qui parfois
nous accable et nous laisse sans force? Un jour ou l'autre, chacun
de nous se trouve confronté à ce ramollissement du désir, qui rend
pénible tout ce qui nous est demandé. Et nous risquons alors de
nous trouver mille bonnes raisons pour nous excuser.
Il convient d'abord de remettre les choses à leur juste place. Cette
tentation est normale. Elle est le signe d'un véritable progrès
spirituel: Dieu ronge notre désir de Lui. Et nous voilà « comme une
bête », comme le dit le PS 72. Mais le psalmiste ajoute: « Je ne le
savais pas, mais j'étais avec toi ». Le même Psaume dit encore:
« Ma chair et mon cœur sont usés, mais ma part, le roc de mon
cœur, c'est Dieu pour toujours» PS 72.
Si Dieu permet cette usure, c'est pour que nous fassions
l'expérience du Roc. Et pour faire cette expérience, il faut durer.
Alors que nous serions tentés de nous laisser aller, d'abandonner
telle ou telle de nos observances, laisser la lectio, l'oraison, nous
dispenser de tel office ... St Ignace de Loyola nous rappelle ceci:
en période de désolation, ne rien changer de nos habitudes de
prière. C'est au contraire très important de tout faire, de ne rien
laisser de côté. Dans le désert, c'est une question de vie ou de
mort.
Dieu veut nous conduire, par delà le désert, par delà les périodes
de désolation, au-delà du sensible, vers le Roc de notre Foi,
Jésus, le Christ. - 22 novembre 2018
12. Les vêpres seront chantées chaque jour en modulant quatre psaumes.
13. Ces psaumes commenceront au cent-neuvième et ils iront jusqu'au cent-quarante-septième,
14. excepté ceux d'entre eux qui sont réservés à d'autres heures, c'est-à-dire depuis le cent-dix-septième jusqu'au cent-vingt-septième, ainsi que le cent-trente-troisième et le cent-quarante-deuxième ;
15. tous ceux qui restent sont à dire aux vêpres.
16. Et comme il manque trois psaumes, on divisera ceux qui, dans la série susdite, sont plus importants, c’est-à-dire le cent-trente-huitième et le cent-quarante-troisième et le cent-quarante-quatrième.
17. Quant au cent-seizième, comme il est petit, on le joindra au cent-quinzième.
18. L'ordonnance des psaumes de vêpres étant ainsi disposée, le reste, c'est-à-dire la leçon, le répons, l'hymne, le verset et le cantique, sera exécuté comme nous l'avons prescrit plus haut.
19. Aux complies, on répétera chaque jour les mêmes psaumes, c'est-à-dire le quatrième, le quatre-vingt-dixième et le cent-trente-troisième.
Un petit mot, au début de ce passage de la Règle, exprime l'une
des caractéristiques essentielles de la prière monastique:
« quotidie », chaque jour.
Notre prière se caractérise par cette répétition. Elle peut faire
peur: nous sommes plus sensibles, parfois, au côté spontané de
la prière. St Benoit, lui, a préféré structurer notre prière, lui donner
un rythme.
C'est que la Règle de St Benoit aime les rythmes réguliers, qui font
ressembler la journée, la semaine, l'année du moine, à une espèce
de grande respiration, avec l'inspiration et l'expiration. Ou encore à
un grand cœur qui bat, et scande le rythme de la journée.
L'expérience de la prière monastique est donc l'assimilation de
cette grande respiration du temps monastique, elle est faite de
l'alternance régulière des offices, et des intervalles. De notre prière
chorale, et de la prière silencieuse.
Ce grand battement, qui anime la journée monastique, doit
devenir, peu à peu, avec le temps, la grande respiration de notre
existence. L'enjeu est de taille, car ce rythme apaisé doit se
substituer, au fil des jours, au rythme trépidant qui nous a fait courir
autrefois. Il s'agit d'une véritable révolution dans la mesure du
temps. Pour passer au temps pour Dieu, au temps de Dieu.
Entrer dans ce rythme apaisé de la vie monastique ne signifie pas
se laisser porter par la routine. Au contraire, il s'agit de vivre le plus
pleinement possible ces moments réguliers qui se succèdent dans
nos journées. Et nous faisons tous cette expérience: les paroles
des Psaumes, que nous chantons depuis si longtemps, pour
certains d'entre nous, dès que nous leur sommes attentifs,
réveillent notre désir de servir Dieu, de l'aimer. Soyons vivants
aujourd'hui, pour Dieu et pour le monde.- 21 novembre 2018
1. Tout d'abord, on dira le verset « Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, hâte-toi de m'aider », gloria ; puis l'hymne de chaque heure.
2. Ensuite à l'heure de prime, le dimanche, on dira quatre sections du psaume cent-dix-huit.
3. Aux autres heures, à savoir tierce, sexte et none, on dira chaque fois trois sections du susdit psaume cent-dix-huit.
4. A prime de la seconde férie, on dira trois psaumes, à savoir le premier, le deuxième et le sixième.
5. Et ainsi, chaque jour à prime jusqu'au dimanche, on dira à la suite trois psaumes chaque fois jusqu'au psaume dix-neuf, en divisant en deux les psaumes neuf et dix-sept.
6. De la sorte, on commencera toujours par le vingtième aux vigiles du dimanche.
7. A tierce, sexte et none de la seconde férie, on dira les neuf sections qui restent du psaume cent-dix-huit, à raison de trois à chacune de ces mêmes heures.
8. Ayant donc achevé le psaume cent-dix-huit en deux jours, à savoir le dimanche et la seconde férie,
9. à la troisième férie on psalmodiera à tierce, sexte et none trois psaumes chaque fois, depuis le cent-dix-neuvième jusqu'au cent-vingt-septième, c'est-à-dire neuf psaumes.
10. Ces psaumes seront toujours répétés identiquement jusqu'au dimanche à ces mêmes heures, en gardant tous les jours également une disposition uniforme pour les hymnes, leçons et versets,
11. et ainsi l'on commencera toujours le dimanche par le psaume cent-dix-huit.
Ce chapitre expose la distribution des psaumes proposée par Benoit pour les heures non encore pourvues. Je voudrais m'arrêter sur un aspect de notre prière des psaumes. Comment
faire nôtre les différentes mentions des ennemis que nous rencontrons presqu'à chaque
psaume? Nous venons de chanter avec le Ps 142,3-4: «L'ennemi cherche ma perte,il foule
au sol ma vie; il me fait habiter les ténèbres avec les morts de jadis. Le souffle en moi s'épuise,
mon cœur au fond de moi s'épouvante. » ... Qui est cet ennemi? Parfois, il s'agit d'ennemis au
pluriel, parfois « d'adversaires », ou des « impies» ou de ceux qui me poursuivent, comme hier
avec le Ps 141,7. Dans bien des psaumes, cet ennemi a une figure humaine précise qui fait
souffrir le psalmiste. Ainsi en va-t-il aussi pour nous dans certains conflits qui peuvent nous
faire apparaitre l'autre comme un ennemi. Nous faisons alors monter vers Dieu notre désir de
justice. Relus dans la lumière du Christ, ces psaumes nous replongent dans le drame qui a
traversé toute sa vie terrestre jusqu'au paroxysme de la.mort. Jésus a dû affronter l'hostilité de
beaucoup. Sa manière à lui de dire « sur la tête de ceux qui m'encerclent, que retombe le poids
de leurs injures! Que des braises pleuvent sur eux» (Ps 139, 10-11) comme nous le chantions
avec le psalmiste hier soir, a été de faire pleuvoir sur eux les braises de son amour et de son
pardon ... Lire les versets contre les ennemis dans la lumière du Christ nous entraine d'emblée
à sa suite à élargir notre cœuraux dimensions du sien. Mais de façon plus habituelle, nous
pouvons prier ces psaumes de lutte contre l'ennemi ou les ennemis, comme un support pour
notre propre lutte contre les ennemis de notre coeur.« Ceux qui pourchassent mon âme, qu'ils
descendent aux profondeurs de la terre» (Ps 62, 10) prierons-nous demain matin. Notre vie
quotidienne nous donne de rencontrer abondamment ces ennemis intérieurs, toutes ces pensées
obscures, plus ou moins troublantes. Pensée de rancune et de colère contre un frère, pensée
d'avidité de toute sorte (nourriture, sexe, désirs de posséder etc ... ), pensée de tristesse de repli
sur soi ou de souci envahissant, pensée d'ambition ou de suffisance, finalement d'orgueil. ..
Parfois durant la prière, ces pensées viennent nous faire la guerre. Elles se révèlent alors les
véritables ennemis de notre paix intérieure et de notre disponibilité à faire la volonté de Dieu.
Non seulement la plupart du temps, elles se révèlent vaines et sans fondement, mais elles
peuvent nous défigurer en nous faisant faire ce que nous regretterons plus tard. Oui, avec le
psalmiste, nous pouvons alors demander à Dieu contre ces ennemis: « arrache-moi aux griffes
du chien; sauve-moi de la gueule du lion» (Ps 21, 21). - 17 novembre 2018
1. Nous avons déjà disposé l'ordonnance de la psalmodie aux nocturnes et aux matines ; voyons maintenant les heures suivantes.
2. A l'heure de prime, on dira trois psaumes séparément et non sous un seul gloria,
3. l'hymne de cette même heure après le verset : « Dieu, viens à mon aide », avant de commencer les psaumes.
4. Après l'achèvement des trois psaumes, d'autre part, on récitera une leçon, le verset et Kyrie eleison , et le renvoi.
5. A tierce, sexte et none, d'autre part, on célébrera la prière de même, selon cette ordonnance, c'est-à-dire le verset, les hymnes de ces mêmes heures, trois psaumes à chacune, la leçon et le verset, Kyrie eleison et le renvoi.
6. Si la communauté est plus nombreuse, on psalmodiera avec antiennes, mais si elle est moins nombreuse, sur le mode direct.
7. Pour la synaxe vespérale, on se bornera à quatre psaumes avec antiennes.
8. Après ces psaumes, on récitera la leçon, puis le répons, l'ambrosien, le verset, le cantique de l'Evangile, la litanie, et par l'oraison dominicale se fera le renvoi.
9. Pour les complies, on se bornera à dire trois psaumes. Ces psaumes seront dits directement, sans antiennes.
10. Après quoi l'hymne de cette même heure, une leçon, le verset, Kyrie eleison , et par la bénédiction se fera le renvoi.
Je voudrais m'arrêter sur un détail de ce chapitre: «on dira trois psaumes séparément
et non sous un seul gloria». J'entends ici une invitation à mettre une pause entre nos
psaumes, à ne pas les enfiler comme des perles. Quelle est la motivation de St Benoit? Il ne la
précise pas. La RM dont il s'inspire nous permet de la pressentir quand elle dit en 33, 42-44 :
« En tout temps, hiver comme été, de jour comme de nuit ainsi qu'aux vigiles, il faut se garder
en psalmodiant de jumeler les psaumes .... On doit au contraire les achever tous l'un après
l'autre avec le gloria,de façon à ne pas perdre les oraisons qui sont à faire entre eux et à ne
pas nous donner l'air de retirer leurs gloriaà la louange de Dieu, en étant obligés, pour
raccourcir,de mettre négligemment les psaumes bout à bout ... » Le Maitre nous donne deux
motivations: ne pas perdre les oraisons qui sont à faire entre les psaumes et, pour ne pas
raccourcir, ne pas retirer leur gloria à la louange de Dieu. Selon cette dernière motivation,
chaque psaume veut être une louange à Dieu, la louange de l'Eglise et de l'humanité envers
son Créateur et Sauveur. Même si le psalmiste exprime sa détresse ou sa souffrance, la
confiance qui nous tourne vers Dieu est déjà louange à sa gloi~e. Aussi le fait de conclure
chaque psaume par un gloria vient-il couronner cette louange par la confession trinitaire qui
en est comme l'expression la plus haute. Chaque gloria vient en effet manifester la gloire de
notre Dieu Père source et créateur de tout, Fils sauveur de tous, et Esprit sanctificateur de
tous. Quant à la première motivation: ne pas perdre les oraisons qui sont à faire entre les
psaumes, celle-ci nous renvoie à une pratique ancienne. Celle-ci consistait en ce que chaque
psaume soit suivi d'un temps de silence, souvent sous le mode d'une prosternation, pour
permettre une rapide oraison qui exprime la réponse personnelle de chacun au psaume récité
en commun. Laisser un temps entre chaque psaume permettait à chacun de s'approprier le
psaume par une réponse plus personnelle. Que retenir pour nous? Qu'il nous faut honorer et
garder en grande estime la doxologie finale après chaque psaume qui reste comme le sommet
de l'expression de la louange chrétienne. Aussi je me demande si nous ne devrions pas revoir
notre pratique actuelle de certains psaumes chantés en choral sans gloria. Affirmer notre foi
trinitaire n'est pas un luxe aujourd'hui. Deuxièmement, veillons à garder ces petits intermèdes
de silence entre les psaumes. Je pense aux vigiles où certains solistes ou responsoriaux ont
tendance à les manger, ou bien aux laudes où ils ont tendance à se raccourcir.Le rythme
donné par f. Hubert aux vigiles me semble tout à fait ajusté. Ces silences veulent nous
apprendre à laisser résonner dans notre cœur tel mot ou à laisser monter comme en écho notre
consentement profond... - 16 novembre 2018
1. Comme dit le prophète : « Sept fois le jour, j'ai dit ta louange. »
2. Ce nombre sacré de sept, nous le réaliserons en nous acquittant des devoirs de notre service au moment du matin, de prime, de tierce, de sexte, de none, de vêpres et de complies,
3. car c'est de ces heures du jour qu'il a dit : « Sept fois le jour, j'ai dit ta louange. »
4. Quant aux vigiles nocturnes, le même prophète dit à leur sujet : « ;Au milieu de la nuit, je me levais pour te rendre grâce. »
5. C'est donc à ces moments que nous ferons monter nos louanges vers notre créateur « pour les jugements de sa justice » : à matines, prime, tierce, sexte, none, vêpres et complies ; et la nuit, « nous nous lèverons pour lui rendre grâce ».
« Comment célébrer les divins offices dans la journée» se propose de répondre Benoit
en ce chapitre. En poursuivant ce que je disais hier, j'aurai envie de transcrire: « comment
poursuivre la conversation avec Dieu durant la journée et la nuit?» St Benoit s'attache surtout
à déterminer la régularité des heures de la prière, qui scandent le jour pratiquement toutes les
trois heures, auxquelles s'ajoute l'heure des vigiles. Pour justifier son choix de 8 temps de
prière, il s'appuie sur deux versets du Ps 118, 62 et 164 où le psalmiste parle de sa prière la nuit
et 7 fois le jour. Ces deux versets ont en commun de nous donner le motif du culte rendu à
Dieu: célébrer par la louange et l'action de grâce « les jugements de sa justice», ou selon notre
traduction actuelle « ses justes décisions ». Le psalmiste désire rendre grâce et louer Dieu parce
que tout ce qu'il fait et ordonne est juste. « D'un cœur droit, je pourrai te rendre grâce, instruit
de tes justes décisions» (7). Il le fait même au temps de l'épreuve:« Seigneur, je le sais tes
décisions sont justes, tu es fidèle quand tu m'éprouves» (75). Car grande est sa confiance en la
valeur des décisions de Dieu: « le fondement de ta parole est vérité; éternelles sont tes justes
décisions» (160).
Il est heureux que St Benoit pense notre prière liturgique comme la célébration des
« justes décisions de Dieu» ou « des jugements de sa justice ». Notre conversation avec lui, le
jour la nuit devient un échange dans lequel nous nous laissons d'abord instruire par les justes
décisions de Dieu sur notre monde et sur notre histoire humaine, pour ensuite nous en
émerveiller.A travers les psaumes qui résument toutes les situations humaines, nous
accueillons, et la quête des hommes et le sens recueilli par les générations de nos pères dans la
foi : même au travers de la souffrance, des difficultés de toute sorte, du péché et des trahisons,
Dieu inlassablement conduit son peuple. Toujours il propose son alliance et sa parole comme
une lumière pour éclairer la route et ouvrir une espérance. Nous faisons nôtre la foi du psalmiste
que Dieu est avec nous et qu'il ordonne toute chose à notre bien, même l'épreuve. En tenant
cette conversation nuit et jour en ce début du 21°s, nous portons les cris des hommes
d'aujourd'hui en écho à ceux d'hier et nous exprimons notre confiance à Dieu. Oui, « ses
décisions sont justes» qu'elles que soient les apparences. Le fondement de sa parole est vérité,
éternelles sont ses justes décisions. Pour nous-mêmes, mais aussi à notre insu, notre prière fidèle
et persévérante devient signe d'espérance, le jour, la nuit. - 15 novembre 2018
1. De la sainte Pâque jusqu'à la Pentecôte, on dira alleluia sans interruption, aussi bien dans les psaumes que dans les répons ;
2. de la Pentecôte au début du carême, toutes les nuits, on le dira seulement aux nocturnes avec les six derniers psaumes.
3. Mais tous les dimanches, sauf en carême, les cantiques, les matines, prime, tierce, sexte et none seront dits avec alleluia, mais vêpres avec antienne.
4. Mais les répons ne seront jamais dits avec alleluia, si ce n'est de Pâques à la Pentecôte.
Qu'entendre dans ce petit chapitre touj ours étrange à nos oreilles modernes? Volontiers,
nous pouvons entendre « qu'il y a un moment pour tout,et un temps pour chaque chose sous le
ciel », pour reprendre les mots de Qohelet (Qt 3,1). Ainsi la liturgie est-elle pensée avec des
alternances de temps joyeux où l'on chante alleluia, c'est le Temps Pascal, et d'autres temps
plus réservés où l'on s'abstient de chanter l'alleluia, en Carême ... Puis, il y a les autres moments
de l'année où lajoie pascale, surtout présente le dimanche, se dit de manière plus contenue.
En liturgie, cette loi de l'alternance des temps, avec leur variété d'expressions de joie,
d'attente, d'attitude pénitentielle ou plus ordinairement de présence fidèle, est un trait essentiel
constitutif. Y -aurait-il liturgie sans cette alternance? Cette alternance signifie sans le dire
combien notre prière chrétienne n'est pas un rabâchage plus ou moins idolâtrique. Non elle est
davantage une conversation entre Dieu et son peuple. Ce mot « conversation» était le thème de
l'A G de la Corref à Lourdes, durant laquelle notre f. Patrick est intervenu sur la liturgie comme
conversation ... Sans savoir ce qu'il a pu dire, je suis sensible à l'image de la marche, associé à
ce mot de conversation. La liturgie nous invite à converser ensemble avec Dieu, comme on le
fait avec un ami en marchant.Nous partons d'un point et nous arrivons toujours à un nouveau
point, après être passé par bien des paysages différents. Et même si d'aventure, cette marche
nous fait faire une boucle, nous ne revenons jamais exactement le même au point de départ.
Converser avec Dieu dans la liturgie durant toute une année nous entraine ainsi dans une longue
pérégrination, vécue tous ensemble et en même temps très personnellement. Le premier qui
entre dans la conversation, c'est le Seigneur qui nous adresse sa Parole. Etonnante Parole que
nous écoutons, mais aussi que nous nous donnons les uns aux autres à travers la psalmodie, et
enfin à laquelle nous répondons dans la prière litanique plus silencieuse. C'est la même Parole
proposée à nos oreilles et à nos voix année après année, et pourtant la Parole est toujours
nouvelle pour une conversation jamais figée. L'alternance des temps liturgiques est comme
l'alternance des paysages sur le chemin: cela monte en Carême, cela ressemble à un sommet
avec de beaux points de vue en temps pascal, cela pourrait être un sous-bois assez dense duquel
on aspire à plus de lumière en A vent, et à un paysage plus banal en temps ordinaire. Chacun de
ces paysages provoque des dispositions et des efforts différents. Chemin faisant, au gré de notre
histoire, la conversation avec notre Dieu, s'en trouve marquée. Elle fait alors entrer dans une
meilleure connaissance de soi et des frères tout autant que dans une connaissance plus
approfondie de notre Dieu. Peu à peu se révèle son visage de Père qui nous attend, uni au Fils
qui nous rassemble en sa victoire, dans la force de l'Esprit qui nous renouvelle. - 14 Novembre 2018
1. Cependant aux fêtes des saints et à toutes les solennités, on célébrera comme nous avons dit de célébrer le dimanche,
2. excepté qu'on dira les psaumes ou antiennes et leçons qui se rapportent à ce jour. Mais on gardera la mesure indiquée plus haut.
Ce petit chapitre nous apprend que les fêtes des saints étaient déjà bien honorées, même
si les saints ne bénéficiaient habituellement d'un office propre qu'aux seules vigiles, à
l'exception de quelques saints majeurs qui avaient un office propre pour toute la journée. Cet
équilibre a évolué jusqu'à nous. Encore aujourd'hui, seuls quelques grands saints (Marie, St
Joseph, Jean Baptiste, Pierre et Paul) bénéficient d'un office propre pour toute la journée avec
des antiennes spéciales, auxquels s'ajoutent ceux qui sont honorés localement comme pour nous
St Benoit.Ce sont nos solennités. Le plus grand nombre des saints est honoré par une oraison
spéciale, par une lecture aux vigiles, par une hymne commune, ce sont nos mémoires. Et pour
quelques saints plus importants (apôtres, martyrs, docteurs etc ), nous célébrons les heures
principales à travers un office commun, ce sont nos fêtes Pourquoi, nous catholiques,
gardons-nous vivante la célébration de la mémoire des saints, à la différence de nos frères issus
de la Réforme? La lecture du midi nous donne à entendre combien les années de la Réforme
ont donné lieu à une réaction violente contre les images des saints alors détruites ou profanées.
N'y avait-il pas à l'époque un excès où le culte des saints donnait lieu à des célébrations qui
avaient pris un déploiement trop grand, auquel s'étaient mêlées des pratiques pas toujours très
chrétiennes ... ? Nous n'en sommes plus là. Le culte des saints a trouvé une place plus organique
dans l'ensemble des célébrations liturgiques. Comment le comprendre? « Les fêtes des saints
proclament les merveilles du Christ chez ses serviteurs et offrent aux fidèles des exemples
opportuns à imiter» affirme la constitution conciliaire Sacro Sanctum Concilium qui ne
consacre qu'un petit paragraphe aux fêtes des saints. En honorant les saints, on veut honorer le
Christ qui poursuit son œuvre de salut dans notre histoire. Les saints nous donnent à voir, à
toucher et à entendre le mystère du Christ qui prend pleinement chair dans des personnes liées
à une culture et à un temps. N'était-ce pas le souci de St Jean Paul II de mettre en lumière dans
tous les peuples, des figures d'hommes et de femmes qui ont laissé le Christ resplendir dans
leur vie. Notre culte des saints se veut donc avant tout un culte d'action de grâce et de louange
à Dieu pour son œuvre en notre humanité. Tel est la dynamique liturgique profonde vécue à la
messe et à l'office. Ensuite, en raison de la proximité de ces amis de Dieu avec nous qui sommes
encore en chemin, vient la prière que nous confions à leur intercession, dans la conviction que
leur présence auprès de Dieu ne les éloigne pas de nous. Laissée davantage à la prière et à la
lecture personnelle, l'amitié que l'un ou l'autre peut tisser avec un saint restera discrète au
monastère. Communautairement, la liturgie sera toujours la meilleure expression de notre
prière, même si quelques ajouts peuvent se vivre à l'occasion. - 13 novembre 2018 -
12. Assurément, la célébration matinale et vespérale ne s'achèvera jamais sans que, en dernier lieu dans l'ordonnance de l'office, l'oraison dominicale soit dite d’un bout à l’autre par le supérieur, de façon à être entendue par tous, à cause des épines de disputes qui ont accoutumé de se produire.
13. Ainsi l'engagement pris par cette oraison qui leur fait dire : « ;Pardonne-nous comme nous pardonnons nous-mêmes », les mettra en demeure de se purifier de cette sorte de vice.
14. Quant aux autres célébrations, on y dira la dernière partie de cette oraison, en sorte que tous répondent : « Mais délivre-nous du mal. ;»
Le « Notre Père », prière par excellence du chrétien, tient une place importante dans
l'office que Benoit organise. A la fin de chaque heure, il est prié, mais sous deux modes
différents. Aux laudes et aux vêpres, il est prié par le supérieur seul auquel répondent les frères
à partir de la dernière demande, et aux autres célébrations, il est prié en silence jusqu'à la
dernière partie conclue par tous à haute voix: « mais délivre-nous du mal ». Cette façon de faire
souligne combien les anciens prenaient au sérieux les mots prononcés dans la prière. Au risque
de dire trop légèrement cette prière qui engage au pardon, mieux valait se taire.
Nous avons conservé cette pratique de Benoit pour l'office de Complies, au cas où une
discorde en fin de journée ne serait pas apaisée par un signe de pardon ... Mais sommes-nous
trop légers ou trop inconscients lorsque nous disons à haute voix toute cette prière à la fin de
tous les autres offices ainsi qu'à la messe? Dans beaucoup de communautés monastiques, pour
les petites heures, prévaut la pratique de conclure par la seule oraison de l 'heure ou du jour.
Il peut y avoir un risque de répéter de façon monotone cette prière, et de la dire sans
vraiment la prier. Si on sent cette tentation, nous pouvons demander la grâce d'être
particulièrement présent à ce moment-là ... En effet, il me semble que cette prière dite 6 à 7 fois
ensemble et souvent d'autres fois seul dans lajournée, garde une force unique en son genre. Ce
n'est pas pour rien qu'on l'appelle la « prière du Seigneur» ... De manière très simple, en
quelques mots, elle nous remet en présence de notre Père des Cieux, le Dieu au-delà de tout.
Nous la disons dans le Fils, sous la motion de l'Esprit Saint. D'une manière privilégiée, nous
nous unissons à l'échange d'amour qui se vit entre les personnes de la Trinité. Et dans le même
moment, nous tissons la communion entre nous. Que nous soyons seul ou à plusieurs, cette
prière, dite non en « je » mais en « nous », nous relie instantanément à nos frères. Devant Dieu
la manière la plus réelle de me tenir est de me tenir uni à d'autres. Ainsi j'apprends combien
« mon» Dieu est toujours « notre» Dieu, ce Père qui regarde chacun comme je crois et comme
je sais être regardé et aimé. Ensemble, nous désirons que son Nom soit sanctifié, nous nous
disposonsà ce que son Règne arrive, et nous nous offrons à l'œuvre divine pour que sa Volonté
soit faite. Ensemble, nous demandons pour nous et pour tous, le pain, le pardon, la grâce dans
la tentation et la libération du mal. Autant de dons que nous recevons ensemble, souvent les uns
par les autres. Laissons-nous enseigner la prière et la vie fraternelle par la prière du Seigneur. - 10 novembre 2018
1. Les jours ordinaires, d'autre part, on célébrera la solennité des matines de cette façon,
2. c'est-à-dire qu'on dira le psaume soixante-sixième sans antienne, en traînant un peu, comme le dimanche, en sorte que tous soient présents pour le cinquantième qu'on dira avec antienne.
3. Après quoi on dira deux autres psaumes selon l'usage, c'est-à-dire
4. la deuxième férie, le cinquième et le trente-cinquième,
5. la troisième férie, le quarante-deuxième et le cinquante-sixième,
6. la quatrième férie, le soixante-troisième et le soixante-quatrième,
7. la cinquième férie, le quatre-vingt-septième et le quatre-vingt-neuvième,
8. la sixième férie, le soixante-quinzième et le quatre-vingt-onzième ;;
9. quant au samedi, le cent-quarante-deuxième et le cantique du Deutéronome, qu'on divisera en deux gloria.
10. Mais les autres jours, on lira un cantique des prophètes, chacun à son jour, comme les psalmodie l'Église romaine.
11. Après cela suivront les Laudes ; puis une leçon de l'Apôtre récitée de mémoire, le répons, l'ambrosien, le verset, le cantique de l'Évangile, la litanie et c'est tout.
12. Assurément, la célébration matinale et vespérale ne s'achèvera jamais sans que, en dernier lieu dans l'ordonnance de l'office, l'oraison dominicale soit dite d’un bout à l’autre par le supérieur, de façon à être entendue par tous, à cause des épines de disputes qui ont accoutumé de se produire.
13. Ainsi l'engagement pris par cette oraison qui leur fait dire : « ;Pardonne-nous comme nous pardonnons nous-mêmes », les mettra en demeure de se purifier de cette sorte de vice.
14. Quant aux autres célébrations, on y dira la dernière partie de cette oraison, en sorte que tous répondent : « Mais délivre-nous du mal. ;»
L'office des matines, notre office des Laudes est avant tout un office de louange. Il tient
son nom des derniers psaumes 148-150 que Benoit appelle « les Laudes»et qu'il propose de
chanter tous les jours. Ces psaumes dont nous reprenons 1 seul par jour, donnent ainsi la note
généreuse et gratuite de la louange à notre prière matinale. Cette louange se veut englobante
dans son invitation à ce que tous les êtres chantent leur reconnaissance à Dieu. Depuis les
anges: « Vous tous ses anges, louez-le », jusqu'aux hommes, en passant par les monstres
marins, le reptile et l'oiseau qui vole... Oui « que tout être vivant, chante louange au
Seigneur ». Nous pouvons nous réjouir d'être ainsi entrainés à la louange, par cet impératif:
« Vous louez Dieu, louez-le ... ». Et pour nous suggérer que la louange cosmique n'est pas une
sorte d'envolée lyrique qui oublierait le réel, entre les Ps 148 et 150, le Ps 149 nous invite à
chanter un chant nouveau, au Seigneur qui fait justice aux humbles de la terre, en appliquant
aux princes et aux rois, la sentence écrite. C'est toute l'oeuvre créatrice et rédemptrice qui est
l'objet de notre louange.
Serions-nous chrétiens si nous ne prenions pas le temps de la louange envers Dieu notre
Père et Créateur? Comme le dit si bien une préface du temps ordinaire (n°4) : « Tu n'as pas
besoin de notre louange, et pourtant, c'est toi qui nous inspires de te rendre grâce: nos chants
n'ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi .... » Oui, louer Dieu, le bénir,
lui rendre grâce nous est inspiré. C'est l'œuvre du St Esprit en nous, qui fait monter ce chant de
reconnaissance envers notre Père de qui nous venons, et vers qui nous allons. En suscitant cette
louange, l'Esprit Saint nous fait un double cadeau: celui de nous élargir le cœur et le regard
aux merveilles de Dieu toujours plus grandes que l'on n'a pas fini de dénombrer. Et encore, par
la louange qu'il nous inspire, l'Esprit Saint, non seulement nous rapproche de Dieu, mais nous
fait entrer dans la profondeur de la vie trinitaire. En Jésus, nous sommes devenus des fils du
Père, et l'Esprit en nous, vient éveiller ce langage d'amour des fils qui voudrait être avant tout
« merci ». La répétition journalière est là comme une pédagogue. Certains jours nous sommes
à côté, d'autres plus présents ... Mais avec toute l'Eglise, corps du Christ, nous sommes
entrainés à prêter notre voix pour peu à peu donner notre cœur à cette louange. Les mots le
chant, les alternances sont autant de moyens pour porter notre cœur et notre être à la joie de la
reconnaissance que l'Esprit suscite en nous. - 31 Octobre 2018
1. Aux matines du dimanche, on dira d'abord le psaume soixante-sixième sans antienne sur le mode direct.
2. Après quoi on dira le cinquantième avec alleluia.
3. Après quoi on dira le cent dix-septième et le soixante-deuxième,
4. puis les Bénédictions et les Laudes, une leçon de l'Apocalypse par cœur et le répons, l'ambrosien, le verset, le cantique de l'Évangile, la litanie, et c'est tout.
« De quelle manière célébrer la solennité des matines? » dans le titre de ce chapitre, je
retiens le mot « solennité». St Benoit utilise ce mot « solennité» deux fois pour caractériser
l'office des matines, que nous appelons aujourd'hui l'office des Laudes (12 T ; 13,1) et une fois
pour évoquer comme nous aujourd'hui les fêtes liturgiques les plus importantes. Associer le
mot « solennité» à l'office des Laudes est surprenant. Comment comprendre cette mise en
valeur du premier office du jour, chanté au terme des vigiles? Peut-être cet office, dit au point
du jour lorsque le soleil se lève, est-il solennel parce que référé au moment de la résurrection
du Christ, bien sûr le dimanche, mais aussi en semaine ... Dès le lever du soleil, nous pouvons
solennellement proclamer la victoire de la lumière sur les ténèbres. Chanter cette heure avec
solennité manifeste notre foi en la vie plus forte que la mort. Je me souviens de la joie éprouvée
lors d'un voyage en voiture tôt le matin où avec plusieurs frères nous avions chanté Laudes en
voiture ... Nous aurions pu le dire simplement. Mais le chanter donnait à ce moment une
plénitude autre alors que peu à peu le jour se levait. Je crois que nous pouvons entendre tout
cela dans le mot « solennité» ...
De plus St Benoit propose que chaque office de Laudes commence avec le Ps 66, que
nous avons gardé le dimanche en invitatoire. Ce Ps concoure parfaitement à donner de la
solennité à l'office.En effet, il élargit d'emblée le regard et le cœur aux dimensions du monde
appelé à entrer dans le salut offert par le Seigneur. « Que les peuples Dieu te rendent grâce,
qu'ils te rendent grâce tous ensemble ». Le psalmiste appelle de ses vœux comme une grâce la
manifestation de Dieu: « que ton visage s'illumine pour nous» afin que « son salut soit connu
parmi toutes les nations » ... et en final il reprend « Que Dieu nous bénisse et que la terre toute
entière l'adore» ... Placé au début des Laudes, ce Ps contribue à ouvrir notre louange matinale
à la mesure du monde entier. Il nous fait entrer dans le projet de Dieu qui est de conduire les
nations et de les gouverner avec justice et droiture, pour la plus grande joie de tous. Solennelle,
notre louange voudrait embrasser tous les êtres humains dans une même action de grâce
reconnaissante à Dieu pour tous ses bienfaits. Modestement, de notre petit point de notre planète
terre dans le Morvan, unis à d'autres lieux à travers le monde, la louange des peuples monte
déjà vers Dieu. Son projet de rassembler dans la louange et lajoie de célébrer son Nom de Père
est à l'œuvre... - 25 octobre 2018