Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
1. Si un moine étranger arrive de provinces lointaines, s'il veut habiter au monastère en qualité d'hôte
2. et se contente de la coutume locale telle qu'il la trouve, sans troubler le monastère par ses vaines exigences,
3. mais en se contentant simplement de ce qu'il trouve, on le recevra aussi longtemps qu'il le désire.
4. S'il fait quelque critique ou remarque raisonnable, avec une humble charité, l'abbé examinera prudemment si le Seigneur ne l'aurait pas envoyé précisément pour cela.
Par deux fois, St Benoit répète le verbe « se contenter » pour signifier l'attitude première demandé au moine étranger reçu dans un monastère. Il arrive en hôte, qu'il entre dans les coutumes locales. Dirions-nous autrement aujourd'hui? N'est-ce pas le bon sens? On ne supporterait pas un moine qui demanderait l'hospitalité et qui ferait preuve d'exigences exagérées.
Que demande finalement St Benoit, comme tout u long de sa règle, sinon l'humilité? N'est-elle pas une qualité maieure à cultiver par les disciples du Christ, doux et humble de cœur ? Il est intéressant de remarquer que Benoit développe ici plusieurs facettes de l'humilité qui en révèlent toute la profondeur. L'humilité en sa manifestation première« se contente » de ce qui est offert, sans vaines exigences. Nous pouvons entendre en écho le 6° de l'échelle de l'humilité: « le moine se contente de tout ce qu'il y a de plus vil et de plus abject ... » (7, 49). L'humilité peut aller jusque-là, et la croix du Christ nous montre qu'elle a été jusque-là. Se contenter, être content de tout n'est pas une attitude de démission. Au contraire, c'est porter la réalité telle qu'elle s'offre, voire supporter les contrariétés en acceptant de ne pas avoir prise sur elles. Se contenter, première facette de l'humilité. Mais Benoit en manifeste une autre quand il suggère que le moine étranger peut émettre des critiques « avec une humble charité ». L'humilité se vit alors de manière plus active pour apporter une pierre à la construction de la communauté qui accueille. Délicat exercice qui consiste à oser une parole et qui oblige celui qui se risque à aller chercher profondément en lui-même son appui. Délicat exercice qui ne peut être vécu que dans la charité. Oser dire une parole qui remet en cause un certain ordre ou désordre, demande d'aimer vraiment les frères et la communauté à qui on s'adresse. Il faut beaucoup aimer celui à qui on dit une parole difficile. C'est un don, une grâce qui nous vient de !'Esprit Saint. Sans Lui, sans nous rendre disponible à son action, nous n'en sommes humainement pas capables. Cette situation des moines étrangers accueillis, capables de se contenter, comme de dire une parole, est un bel exemple de ce que nous sommes tous appelés à vivre dans notre vie communautaire. Mystérieux travail de l'humilité qui sait ne pas murmurer ni récriminer, et qui dans le même temps ose parler parce qu'elle donne de le faire dans la charité. Vienne 1'Esprit Saint nous apprendre cette humilité si libérante.
1. Si quelqu'un de l'ordre des prêtres demande à être reçu au monastère, on n'y consentira pas trop vite.
2. Toutefois s'il persiste absolument dans cette supplication, il saura qu'il devra observer toute la discipline de la règle
3. et qu'on ne lui en relâchera rien, pour que ce soit comme dans l'Écriture ;: « ;Ami, pourquoi es-tu venu ;? ;»
4. Toutefois on lui accordera de se placer après l'abbé et de bénir ou de conclure les oraisons, si toutefois l'abbé l'y autorise ;;
5. sinon, il ne se permettra rien du tout, sachant qu'il est soumis aux sanctions de règle, et il donnera plutôt à tous des exemples d'humilité.
6. Et si jamais il est question au monastère de nominations ou d'autre chose,
7. il regardera comme sienne la place qu'il a de par son entrée au monastère, non celle qui lui a été accordée par respect pour son sacerdoce.
8. Quant aux clercs, si l'un d'eux, animé du même désir, veut être agrégé au monastère, on les placera à une place moyenne,
9. à condition toutefois qu'ils promettent eux aussi l'observation de la règle et leur propre persévérance.
En ce matin, où f. Pierre va renouveler ses vœux temporaires pour deux ans, ce chapitre sur les prêtres désirant venir au monastère peut retenir notre attention. Avec f. Pierre, nous pouvons entendre la question que Benoit pose aux prêtres : « ami, pourquoi es-tu venu ? ».
Pourquoi es-tu venu ? Pourquoi faire ? Pour faire carrière ? Se cacher ? Fuir la réalité, comme certains le pensent. Il nous est bon d'accueillir ce « pourquoi ? » comme une question qui demeure et à laquelle il ne faut pas trop vite se presser de répondre. Ce chemin dans lequel nous nous engageons nous échappe en partie. Notre propre vocation, cet appel perçu et auquel on veut répondre, reste en partie un mystère à nos propres yeux. Pourquoi le Seigneur m'a-t-il appelé et pas mon frère? Pourquoi moi? Nous tenir devant notre propre vie comme devant un mystère peut nous aider à l'accueillir en toute sa profondeur, comme un cadeau, une grâce. Avant d'être une exigence à laquelle il faut répondre, notre vocation est une chance. C'est la chance de nouer peu à peu une relation avec le Seigneur qui me révèle, et mon propre visage d'homme, de fils de Dieu, et le visage de notre Père des Cieux connu à travers le visage du Christ.
Dans cette question, « ami, pourquoi es-tu venu ? », nous pouvons aussi entendre le sérieux gui est attendu de notre réponse. Le Seigneur Jésus qui nous appelle nous respecte trop pour nous voir le suivre à moitié, hésitant ou nous réservant quelque part... Il sait que nous ne trouverons notre bonheur qu'en donnant toute notre mesure dans le don total.« L'observation de la règle, la persévérance » sont des moyens offerts à notre liberté pour nous entrainer dans le don toujours plus réel de nous-même. Nous convertir, dans l'obéissance et la stabilité en cette communauté comme f. Pierre va le promettre pour deux ans ce matin, est notre labeur quotidien d'ajustement intérieur et extérieur. Notre joie et notre combat à la fois. Que le Seigneur qui nous fait cette belle confiance de nous appeler à sa suite, nous vienne en aide.
1. Si un noble vient à offrir son fils à Dieu au monastère, si l'enfant est d'âge tendre, ses parents feront la pétition dont nous avons parlé plus haut,
2. et ils envelopperont cette pétition et la main de l'enfant dans la nappe de l'autel avec l'oblation, et ils l'offriront ainsi.
3. Quant à ses biens, ou bien ils promettront sous serment, dans la pétition en question, que jamais par eux-mêmes, ni jamais par le tuteur qu'ils auront désigné, ni d'aucune manière, ils ne lui donneront ni ne lui fourniront l'occasion d'avoir un jour quelque chose. –
4. ou encore, s'ils ne veulent pas faire cela et entendent offrir quelque chose en aumône au monastère pour leur récompense,
5. ils feront donation au monastère des biens qu'ils veulent donner, en se réservant, s'ils le veulent, l'usufruit.
6. Et l'on coupera ainsi tous les ponts, de façon qu'il ne reste à l'enfant aucune idée qui puisse le séduire pour sa perte, ce qu'à Dieu ne plaise ! C'est ce que nous avons appris par expérience.
7. Ceux qui sont plus pauvres feront de même.
8. Quant à ceux qui n'ont rien du tout, ils feront simplement la pétition et offriront leur fils avec l'oblation devant témoins.
« C'est ce que nous avons appris par expérience» ... Par ce genre de petite phrase, plusieurs fois énoncées dans la règle, on mesure combien nos façons de faire monastiques sont le fruit des expériences passées. Là où on a rencontré échec ,Ju difficulté insoluble, il vaut mieux à l'avenir contourner l'obstacle ou ne pas laisser des éléments qui vont créer ensuite des problèmes. Si on tient à vivre la désappropriation, il faut couper court à toute occasion d'acquérir des richesses ou des biens qui pourraient devenir une tentation pour l'enfant, entré
jeune, de reprendre sa vie. Si le point abordé ici, celui des enfants donnés, ne nous concerne plus, la prise en compte de l'expérience nous intéresse toujours. La vie monastique est une vie concrète, avec ces manières de faire qui veulent façonner notre quotidien. L'expérience montre que si l'on n'y prend pas garde, on peut se laisser prendre dans des habitudes, dans des manies, dans des tics qui nous emprisonnent. Nous pouvons alors adopter des comportements ou des réactions stériles, voire mortifères. Dans ce chapitre, est mise en avant la liberté par rapport aux biens. On comprend mieux pourquoi nous insistons aujourd'hui pour que celui qui entre vienne avec très peu de choses et qu'il confie ses biens à la garde de quelqu'un de l'extérieur, pour ne pas s'encombrer, ni encombrer le monastère. Il existe une grâce de détachement des premiers pas qui est fondatrice de notre don. La vivre à fond, l'assumer pleinement donne de la force pour le chemin à venir. Nous sommes plus légers, sans liens inutiles avec notre passé. Car si on n'y prend pas garde, l'expérience montre que la tentation est grande de s'installer à nouveau, les années passant. .. soit en reprenant de vieilles habitudes, soit en se laissant prendre par la tentation de posséder. Nous sommes ainsi faits que si nous ne faisons pas attention, les dérives arrivent vite... Nous sommes un peu comme une voiture dont on lâcherait le volant et qui insensiblement irait dans le fossé. A chacun, il nous revient de bien tenir le volant de notre voiture... le volant de la vigilance, le volant de la persévérance, le volant de la patience. L'expérience des dérives possibles, les miennes comme celles des autres, est une lecon pour nous encourager à bien tenir notre volant, sans crispation, ni légèreté. Avec sérieux. Avec confiance aussi en Celui qui nous connait mieux que nous-mêmes et qui sait ce dont nous avons besoin pour avancer et progresser. Qu'Il nous conduise sur le chemin de la paix et de la fidélité heureuse.
17. Avant d'être reçu, il promettra devant tous à l'oratoire, persévérance, bonne vie et mœurs, et obéissance,
18. devant Dieu et ses saints, en sorte que, si jamais il fait autrement, il sache qu'il sera damné par celui dont il se moque.
19. De cette promesse, il fera une pétition au nom des saints dont il y a là les reliques et de l'abbé en charge.
20. Cette pétition, il l'écrira de sa propre main, ou s'il ne sait pas écrire, un autre l'écrira à sa demande, et le novice y mettra un signe et la posera de sa main sur l'autel.
21. Quand il l'aura déposée, le novice entonnera aussitôt ce verset ;: « ;Reçois-moi, Seigneur, selon ta parole et je vivrai, et ne me confonds pas dans mon attente. ;»
22. Au verset, toute la communauté répondra par trois fois, en ajoutant ;: « ;Gloire au Père ;».
23. Alors le frère novice se prosternera aux pieds d'un chacun afin que l'on prie pour lui, et à partir de ce jour il sera compté comme membre de la communauté.
24. S'il a des biens, il les distribuera aux pauvres préalablement, ou par une donation en bonne et due forme il les attribuera au monastère, sans se réserver rien du tout,
25. puisque, à partir de ce jour, il sait qu'il n'aura même plus pouvoir sur son propre corps.
26. Aussitôt donc, à l'oratoire, on lui enlèvera ses propres effets dont il est vêtu, et on l'habillera des effets du monastère.
27. Quant aux vêtements qu'on lui a enlevés, on les remettra au vestiaire pour y être conservés,
28. afin que, si jamais il consentait à sortir du monastère, sur la suggestion du diable, – ce qu'à Dieu ne plaise ! – on lui enlève alors les effets du monastère avant de le mettre dehors.
29. Cependant sa pétition, que l'abbé a prise sur l'autel, il ne la reprendra pas, mais on la conservera au monastère.
Je commence par un petit point de notre vie communautaire:
Notre temps de prière après vêpres est très modeste: une petite demi-heure. Vivons-le généreusement. Même s'il peut être austère, mettons-y notre joie.
Ne le rabotons pas en descendant au réfectoire avant la cloche, les soirs de libre-service.
Dans ce temps de prière, il s'agit bien de notre relation vivante au Christ, de la respiration de !'Esprit en nous,d'un temps d'intimité précieuse avec Dieu, il ne s'agit pas de faire, maisd'être là.
La prière est notre respiration : si nous ne respirons pas, nous mourons. Par cette petite maîtrise de soi, manifestons notre préférence pour le Christ.
Notre profession monastique se fait à l'oratoire, devant Dieu et les saints, en présence de l'abbé en charge et de toute la communauté.
Notre profession se fait dans la prière, dans une communion éminemment profonde avec tous les membres du Corps du Christ, les saints au ciel, la communauté, l'Eglise, sur la terre.
Le profès s'engage vis-à-vis de Dieu, de la communauté, de l'Eglise et du monde; la communauté s'engage de même devant Dieu et l'Eglise vis-à-vis du profès.
Il y a un don réciproque, et chacun s'engage.
Celui qui s'engage répond par l'amour à un amour. L'Esprit est en nous à la fois l'amour de Dieu pour nous et notre réponse d'amour à Dieu. Notre réponse peut plaire à Dieu, elle est accordée à lui, pcq elle est celle de !'Esprit iui-méme. Dieu se donne à nous pour que nous puissions lui répondre.« Dieu attire à lui ceux qui l'aiment,/ mais parce qu'il l'aime, il est attiré par sa créature», écrit Anne Lécu.
« Attirance qu'exerce le Bien-Aimé sur la bien-aimée mais aussi attirance de la bien-aimée sur le Bien-Aimé ». Dieu a soif de nous. En Jésus se réalise tout le don et toute la réponse.
C'est un oui sans réserve, Père,
Que tu dis sur nous par Jésus-Christ;
Et par lui tu nous donnes encore
De répondre amen à ton appel.
Que notre oui soit oui sans condition,
Et devienne en notre bouche une hymne
Proclamant la gloire de ton nom.
1. Quand un nouveau venu arrive pour la vie religieuse, on ne lui accordera pas facilement l'entrée,
2. mais comme dit l'Apôtre : « Éprouvez les esprits, pour voir s'ils sont de Dieu. ;»
3. Si donc l'arrivant persévère à frapper, se montre patient à supporter, au bout de quatre ou cinq jours, les mauvais traitements qu'on lui inflige et les difficultés d'entrée, et persiste dans sa demande,
4. on lui permettra d'entrer, et il sera dans le logement des hôtes pendant quelques jours.
5. Après cela il sera dans le logement des novices, où ils apprennent, mangent et dorment.
6. On leur donnera un ancien qui soit apte à gagner les âmes, qui veillera sur eux avec la plus grande attention.
7. On observera soigneusement s'il cherche vraiment Dieu, s'il s'applique avec soin à l'œuvre de Dieu, à l'obéissance, aux pratiques d'humilité.
8. On lui prédira toutes les choses dures et pénibles par lesquelles on va à Dieu.
9. S'il promet de tenir bon et de persévérer, après une période de deux mois on lui lira cette règle à la suite,
10. et on lui dira : « Voici la loi sous laquelle tu veux servir. Si tu peux l'observer, entre ;; si tu ne peux pas, tu es libre de t'en aller. »
11. S'il tient encore, alors on le conduira au logement des novices mentionné plus haut, et on recommencera à l'éprouver en toute patience.
12. Et après une période de six mois, on lui lira la règle, afin qu'il sache ce pour quoi il entre.
13. S'il tient encore, après quatre mois on lui relira de nouveau cette règle.
14. Et si, quand il en aura délibéré avec lui-même, il promet de tout garder et d'observer tout ce qu'on lui commande, alors il sera reçu en communauté,
15. en sachant que la loi de la règle établit qu'il ne lui sera pas permis, à dater de ce jour, de sortir du monastère,
16. ni de secouer de son cou le joug de la règle, qu'il lui était permis de refuser ou d'accepter durant cette délibération si prolongée.
Ne manquons pas de remercier Dieu pour les nouveaux frères qu'il nous envoie, de le remercier que la grâce de la vie monastique chrétienne soit reçue par d'autres, pour leur bonheur et« pour le salut du monde », càd pour que le monde ait la vie, celle qui nous vient du Christ, la vie qui est le Christ. Il ne s'agit pas de faire vivre une institution, mais que de génération en génération, l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, soit reçu, accueilli, et reçoive la réponse que !'Esprit lui-même fait jaillir dans les cœurs.
St Benoît ne dore pas la pilule à celui qui se présente, pas plus que Jésus à ceux qui veulent le suivre :
« Celui qui veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même. »
Quand on est au monastère depuis longtemps, on oublie peut-être un peu le pas énorme qu'est le passage du monde au monastère, le franchissement de la porte.
Mais l'on a l'expérience aussi que ce franchissement de la porte, il est à accomplir tout au long de la
vie, et plus vigoureusement à telle ou telle période, lors de telle ou telle circonstance, d'obédience, de vie fraternelle, d'itinéraire spirituel, de santé, etc. et que parfois renoncer à soi-même est une affaire pas facile.
La porte, c'est le Christ; il est et l'appel et la réponse, c'est lui qui nous conduit à son Père dont par
son Incarnation et sa Pâque, il a fait aussi notre Père.
Si donc l'arrivant persévère, se montre patient à supporter les mauvais traitements, persiste dans sa demande, s'il cherche vraiment Dieu, s'il s'applique avec soin à l'œuvre de Dieu, à l'obéissance, aux pratiques d'humilité, s'il promet de tenir bon et de persévérer, s'il tient encore après deux mois, six mois, s'il promet de tout garder et d'observer tout ce qu'on lui commande, alors il sera reçu en communauté.
C'est clair que tout cela n'est pas seulement pour le temps du noviciat, mais toute notre vie. C'est à remettre en chantier tous les jours.
Nous avons tous à vivre !'Exode du peuple choisi, pour passer de la terre d'esclavage à la Terre
promise. Et nous savons qu'il ne suffit pas d'avoir quitté l'Egypte, pas même d'avoir franchi la mer Rouge, il faut persévérer dans le désert.
Dieu nous n'est pas sans nous donner des oasis, et l'eau vive du rocher, et la manne venue du ciel, et
le pain vivant et la parole vivante qu'il est lui-même.« Je ne suis pas seul : le Père est avec moi », dit Jésus. Nous ne sommes pas seuls : le Christ est avec nous.
Ne manquons pas d'aller chaque jour dans le Cœur du Christ pour être vivifiés et rendre à Dieu l'amour que nous recevons de lui.
Le joug de la Règle est pour nous rendre libres et faire de nous des fils, héritiers, cohéritiers avec le
Christ.
1. S'il y a des artisans au monastère, ils exerceront leur métier en toute humilité, si l'abbé le permet.
2. Si l'un d'eux s'enorgueillit de la connaissance qu'il a de son métier, dans la pensée qu'il rapporte quelque chose au monastère,
3. on l'enlèvera de ce métier et il n'y mettra plus les pieds, à moins qu'il ne s'humilie et que l'abbé l'y autorise.
4. S'il faut vendre quelque objet fabriqué par les artisans, ceux par les mains desquels se fera la transaction prendront garde de ne commettre aucune fraude.
5. Ils se souviendront toujours d'Ananie et de Saphire, de peur que la mort infligée à ceux-ci en leur corps
6. ne les atteigne en leur âme, eux et tous ceux qui feraient quelque fraude sur les biens du monastère.
7. Le fléau de l'avarice ne doit pas s'insinuer dans les prix,
8. mais on vendra toujours un peu meilleur marché que ne peuvent le faire les autres producteurs séculiers,
9. « pour qu'en tout Dieu soit glorifié ».
Nous nous réjouissons lorsqu'un frère nouvellement arrivé est porteur de beaux dons d'intelligence ou d'habileté manuelle, de capacité d'entreprendre.
Mais dans un chapitre conventuel pour l'admission d'un frère, les critères fondamentaux ne sont pas ceux-là. Ils sont: « s'il cherche Dieu », s'il est capable de vivre la vie commune, de faire corps, capable de donner et de recevoir, de s'ajuster aux autres pour le bien de tous.
Si l'on acceptait un nouveau frère uniquement pour ses capacités intellectuelles ou manuelles, on risquerait fort d'aboutir à une impasse tôt ou tard.
Il n'est pas rare que la vie monastique, les charges reçues dans l'obéissance, nous permettent de développer des dons pas encore venus au jour.
Mais si nous mettons la main dessus, si nous nous approprions ce que Dieu fait fructifier en nous, tout s'effondre comme la maison bâtie sur le sable.
Nous savons combien saint Benoît insiste d'une part sur la désappropriation, d'autre part sur l'humilité
Tous, nous aimons les personnes humbles, qui ne la ramènent pas, qui ne se mettent pas au centre...
Demandons la grâce d'être humbles nous-mêmes.
Si nous sommes humbles, nous ferons la joie de nos frères. Normalement, le travail doit permettre de déployer notre être.
Mais pour le moine, il faut que ce soit toujours pour le service des frères, de la communauté, des hommes, et pour la gloire de Dieu, c'est-à dire pour déployer sa relation d'amour avec Dieu.
Le père abbé David nous disait :
Le mauvais responsable, c'est celui qui est indispensable. Le bon est celui qui a tout transmis à ses collaborateurs. Le bon responsable est celui rend l'autre responsable.
Deux écueils :
• la rétention : « Je tiens... et après moi, le déluge ! »
• la démission : « J'ai succédé à un incapable, et je transmets à un ingrat... »
« Le moine vit de responsabilité et de reconnaissance »
Nous avons la responsabilité de faire fructifier, dans l'obéissance, les dons que nous avons reçus, et nous devons le faire dans la reconnaissance que précisément nous les avons reçus, nous ne cessons de les recevoir.
Ce qui nous est demandé, c'est de donner notre vie, comme le Christ, comme Dieu donne la sienne.
David Hume:
« Les humbles et les obéissants apprennent également à être détachés. Hume racontait l'histoire d'un moine qui se jetait avec enthousiasme et de tout son coeur dans n'importe quelle tâche qui lui était attribuée.« Pourtant, intérieurement il était détaché. Lorsqu'on lui demandait d'abandonner une tâche qu'il effectuait depuis longtemps, il l'acceptait avec une simplicité et une facilité extraordinaires. » Avec une telle attitude, la vraie valeur de ce moine était révélée. »
1. La table de l'abbé sera toujours avec les hôtes et les étrangers.
2. Cependant chaque fois qu'il y a moins d'hôtes, il aura le pouvoir d'inviter ceux des frères qu'il voudra.
3. Cependant il faut toujours laisser un ou deux anciens avec les frères pour le bon ordre.
Petit chapitre étonnant pour nous moines de la Pierre qui Vire où la table de l'abbé accueille non les hôtes, mais les frères indistinctement, avec une exception pour le jour de la fête d'un frère où celui-ci peut faire signe à qui il veut. Si l'on allait dans d'autres monastères, on découvrirait d'autres coutumes : à la table du P. Abbé se tiennent souvent le prieur, le sousprieur, voire l'abbé émérite. Ou encore parfois l'abbé mange à une table seule, souvent dans ce cas, sur une petite estrade. Il est intéressant de voir à travers ces coutumes, la nôtre y comprise, que dans un repas communautaire, on a besoin d'ordre. St Benoit parle du bon ordre disciplina-. Ainsi a besoin d'être signifié, qui préside et dit la prière, qui entonne le verset d'ouverture, qui fait le service, qui fait la lecture. Bien sûr, il peut arriver qu'un remplacement s'effectue au pied levé. Mais on ne supporterait pas longtemps, une improvisation perpétuelle. La vie communautaire, particulièrement au repas, comme dans la liturgie ou au chapitre d'ailleurs, nécessite un ordre. une discipline. Cette discipline n'est pas figée comme les différentes manières énumérées à l'instant le suggèrent, alors que tous veulent vivre selon la Règle de St Benoit. L'importance n 'est pas tant de faire ceci ou cela, mais d’avoir une discipline dans notre vivre communautaire. Cette discipline en vue du bon ordre vise bien plus que de permettre une certaine harmonie et unité des membres de ce groupe ici réuni. Comme son nom l'indique, elle veut faire de nous des disciples du seul Maitre le Christ. Cette discipline veut aussi dessiner les contours de notre communion de frères et de fils de Dieu à sa suite. Ensemble, jusque dans notre manière de manger, nous voulons demeurer sous le regard du Christ, dans l'écoute et l'attention à sa présence. La prière du début et de la fin nous inscrivent dans cette attitude de dépendance reconnaissante. Ensemble, à l'exemple du Christ, et obéissant à son commandement, nous nous servons mutuellement à tour de rôle. Nous veillons les uns sur les autres, en nous attendant avant de passer au plat suivant, ou en donnant à notre frère ce dont il a besoin. Nos manières de faire communautaires veulent façonner notre visage de disciple du Christ, plus attentif, moins centré sur son assiette ou sur ses pensées. D'emblée, nos repas communautaires me font prendre conscience que je ne suis pas seul ni le centre du monde. J'existe avec, par et grâce des frères qui me soutiennent par leur service, par leur attention. Je réalise encore que j'existe non pour moi seul mais pour des frères qui attendent de moi quelque chose d'unique. Soignons notre manière d'être les uns avec les autres dans le repas, par l'attention, le respect, la délicatesse, le service... Cette discipline fait de nous des disciples du Christ et des frères les uns des autres.
13. Ceux qui sont envoyés en voyage recevront du vestiaire des caleçons, qu'ils y remettront à leur retour après les avoir lavés.
14. Les coules et tuniques seront un tant soit peu meilleures que celles qu'ils portent d'ordinaire. Ils les recevront du vestiaire en partant en voyage et les remettront au retour.
15. Comme literie, il suffira d'une natte, d'une couverture ordinaire et d'une autre en laine, et d'un chevet.
16. Cependant ces lits seront fréquemment inspectés par l'abbé, à cause des objets appropriés qui pourraient s'y trouver.
17. Et si l'on trouve chez quelqu'un un objet qu'il n'a pas reçu de l'abbé, il subira une sanction très grave.
18. Et pour retrancher radicalement ce vice de la propriété, l'abbé donnera tout ce qui est nécessaire,
19. c'est-à-dire coule, tunique, chaussons, chaussures, ceinturon, couteau, stylet, aiguille, mouchoir, tablette, pour ôter tout prétexte de nécessité.
20. Cependant l'abbé aura toujours égard à cette phrase des Actes des Apôtres ;: « ;On donnait à chacun selon ses besoins. ;»
21. Ainsi donc l'abbé, lui aussi, aura égard aux infirmités des nécessiteux, non à la mauvaise volonté des envieux.
22. Dans tous ses jugements, cependant, il songera à la rétribution de Dieu.
Dans la finale de ce chapitre sur les vêtements, on trouve la forte insistance de Benoit sur la désappropriation : « que le vice de la propriété soit retranché... ». Pour cela l'abbé veillera lui-même en personne à ce que les frères ne gardent rien en propre. C'est l'aspect négatif. Et en positif, il donnera le nécessaire à chacun, nécessaire reconnu en fonction des besoins différents des frères. Pourquoi St Benoit nous engage-t•il ainsi avec une grande radicalité à renoncer à la propriété? Parce qu'elle fait sortir de l'échange, du mouvement de donner et de recevoir. Ne pas être propriétaire, c'est accepter de demeurer dans l'échange. Je reçois tout, je donne tout. Pas de réserve, ni de stock personnel au cas où. Pas de sécurité ou de petit royaume personnel. Quel sens peut avoir une telle radicalité mise devant nos yeux comme un défi à relever ? ElIe veut nous rappeler et nous apprendre la dépendance radicale qui caractérise toute vie humaine, Je ne suis rien par moi wmême. La vie, ma manière d'être, mes de mes parents, de mon histoire, finalement de Dieu. Reçus, je tes laisserai un jour pour les recevoir de nouveau transfiguré dans le Christ.
Vivre la désappropriation dans la vie monastique est un exercice permanent, une pédagogie pour cultiver l'attitude de cœur qui assume pleinement cette dépendance à l'égard de la vie, de nos frères et des évènements, Librement, de nos frères de qui nous recevons la nourriture, le vêtement, le billet de transport, le RV chez le médecin etc. .. A travers cette dépendance consentie dans la vie quotidienne, nous apprenons à dépendre de Dieu. Une bonne part de la vie spirituelle réside dans ce mouvement de consentement à la vie telle que Dieu nous l'offre. D'abord ouvrir les mains pour tout recevoir comme un don, et non pas prendre les choses, ni se servir comme si tout était dû. .. Recevoir puis redonner les choses, des vêtements dont on n'a plus usage, les clés d'un emploi, un local transmis au frère qui prend la succession d'un emploi. La pédagogie monastique nous apprend à vivre comme des gérants non comme des propriétaires. Le gérant sait qu -il a tout à recevoir et tout à redonner. Sa joie est de demeurer dans une relation d'échange vivante pour goûter et jouir de la vie qui vient de son maitre. Tel nous sommes à l'égard de notre Père des cieux, des enfants qui lui doivent tout et qui en lui redonnant tout se trouvent enrichis, grandis par l'échange de vie et d'amour qui s'opère.
1. On donnera aux frères des vêtements selon la nature des lieux où ils habitent et selon le climat de ceux-ci,
2. car dans les régions froides il faut davantage, dans les chaudes moins.
3. Cette appréciation est donc l'affaire de l'abbé.
4. Pour notre part, cependant, nous croyons que dans les lieux moyens il suffit aux moines d'avoir chacun une coule et une tunique, –
5. coule velue en hiver, lisse ou usée en été, –
6. et un scapulaire pour le travail ; pour se couvrir les pieds, des chaussons et des souliers.
7. Quant à la couleur ou à l'épaisseur de tous ces effets, les moines ne s'en plaindront pas, mais ils les prendront tels qu'on peut les trouver dans la province où ils demeurent, ou ce qui peut s'acheter meilleur marché.
8. Cependant l'abbé veillera à la mesure, de façon que ces vêtements ne soient pas trop courts pour ceux qui les portent, mais à leur mesure.
9. En recevant du neuf, on rendra toujours l'ancien, qui devra être déposé temporairement au vestiaire pour les pauvres.
10. Il suffit en effet à un moine d'avoir deux tuniques et deux coules pour la nuit et pour laver ces effets.
11. Ce qui serait en plus, c'est du superflu, il faut le retrancher.
12. De même les chaussons et tout ce qui est ancien ;; on le rendra en recevant du neuf.
Il y a une semaine, f. Jean Marie a reçu l'habit monastique, tel que nous le portons dans notre communauté. Dans le rite de l'entrée au noviciat, c'est la partie la plus celle que l'on voit. Et c'est heureux, parce que nous avons besoin de signe visible pour signifier un engagement spirituel, une quête plus profonde. Au service de celle-ci, revêtir l'habit marque l'insertion dans un co s qui se voudra de plus en plus étroite, en vue de nouer une alliance durable. Notre habit monastique est au service de l'alliance que nous vivons et cherchons à rendre plus profonde entre nous. Une alliance de fils de Dieu qui, en cherchant Dieu deviennent de plus en plus frères, et en devenant de plus en plus frères cherchent vraiment Dieu. L'alliance entre nous à celle qui peut se vivre dans d'autres groupes humains, dans le cadre d'une association, d'un parti, d'une armée, voire entre deux familles. Car, non seulement elle nous unit entre nous, mais en nous unissant les uns aux autres, elle nous rapproche de Dieu.
Au service de cette alliance si particulière, qui a une dimension inséparablement horizontale et verticale, notre habit doit remplir plusieurs conditions. S'il veut nous rassembler, il doit être semblable, pas trop disparate. Et s'il veut nous rassembler pour Dieu, pour son service, il doit être simple, pas recherché. « Ils les prendront tel qu 'on peut les trouver dans la province où ils demeurent ou ce qui peut s ucheter de meilleur marché)). Si elle veut faire de nous un corps de frères, notre tenue vestimentaire globale doit être reçue. Chacun ne se fournit pas de son côté ses effets. Les recevoir chacun et tous ensemble, vient créer un lien de commune dépendance qui dit le désir partagé de vivre fondamentalement en dépendance de Dieu. Notre habit jouera son rôle au service de l'alliance entre nous si chacun en prend soin et si l'abbé et les frères lingers veillent à ce que chacun soit bien pourvu, La saleté, la négligence, une trop grande usure peuvent être le signe que le frère n'est plus tout à fait dans le coup, ou qu'il se laisse aller, ou bien qu'on l'oublie. Soit de son côté, soit du côté de la communauté, ceci est le signe que quelque chose-ne va pas. Notre habit devient alors une sorte de cri d'appel à l'aide. Il nous revient alors de nous entraider pour que ne se creuse pas davantage un écart entre le frère et la communauté. N'ayons pas peur de dire au frère linger si on voit quelque chose qui ne va pas, ou éventuellement au frère lui-même, avec grande délicatesse. Ce faisant, l'habit continue de jouer son rôle de tisser l'alliance entre nous.
1. Il ne sera aucunement permis à un moine de recevoir ou de donner, sans permission de l'abbé, lettres, eulogies ou petits présents quelconques, ni de ses parents, ni d'aucun homme, ni entre eux.
2. Même si ses parents lui envoient quelque chose, il ne se permettra pas de l'accepter avant d'en avoir référé à l'abbé.
3. Si l'abbé permet qu'on l'accepte, il sera en son pouvoir de donner la chose à qui il veut,
4. et le frère à qui on l'avait envoyée ne s'en fâchera pas, « pour ne pas donner d'occasion au diable. »
5. Celui qui se permettrait de faire autrement, sera soumis à la sanction de règle.
La règle essaie de prendre en compte toute notre vie humaine. Ainsi ce chapitre aborde un aspect important et sensible de notre vie humaine : l'échange de cadeaux. Benoit parle de lettres, eulogies, ou petits présents offerts par I 'extérieur ou faits entre frères, Mais plus que sur les objets eux-mêmes, l'accent porte en fait sur la relation. Plusieurs modes de relation sont ainsi mentionnés : la relation avec les parents, avec d'autres hommes sans spécification, entre moines, et enfin avec l'abbé. Comme toute relation, elles peuvent faire l'objet d’échanges de cadeaux, de présents, de lettres. Cependant Benoit rappelle qu'au monastère, une relation prime entre toute : la relation avec l'abbé à qui le moine est invité à rendre compte de ce qu'il reçoit et donne, et à qui il revient de décider de la destination des objets reçus. Apparait ici fortement jusqu'où va l'engagement du moine dans la vie communautaire, dont l'abbé est le garant. Donne-t-il la priorité à la relation avec les personnes de I 'extérieur ou bien à la relation avec sa communauté ? Jusqu'où accepte-t-il de dépendre de sa communauté ? Nous savons par expérience que certains présents peuvent créer un lien de dépendance qui ne laisse pas libre. Notre propos monastique est de devenir de plus en plus libre en toute chose. Nous sommes à I 'école pour apprendre à nous libérer d'attachements qui ne nous font pas vraiment vivre, voire qui nous empoisonnent peut-être la vie. Nous sommes là pour découvrir le seul attachement qui fait vivre, notre relation avec le Christ, relation scellée dans I 'alliance avec une communauté et relation à laquelle s'ordonnent toutes les autres relations. Il faut donc nous exercer sans cesse à vérifier où nous en sommes de notre liberté. Parler de ce qu'on reçoit est une manière habituelle de chercher la liberté. Non pas parler comme si la chose était acquise, mais parler en remettant vraiment au jugement d'un autre pour décider de la destination de l'objet reçu. Il s'agit de pratiquer une sorte d'exercice spirituel : en mettant de la clarté dans mes relations extérieures je vérifie que ma relation avec la communauté est celle-là qui compte vraiment. Autrefois, ceci se faisait sous le mode de l'obligation, voire d'une certaine contrainte de fait, comme l'ouverture du courrier ou des paquets reçus. Aujourd'hui, nous sommes dans une dynamique de liberté qui est plus proche de la règle, où il n'est pas question de ce genre de pratique, mais où chacun est renvoyé à sa responsabilité. S'il veut vivre dans la lumière il lui revient d'ouvrir les fenêtres.