Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
1. Celui qui est excommunié pour faute grave de l'oratoire et de la table, au moment où l'on achève de célébrer l'œuvre de Dieu à l'oratoire, se prosternera devant la porte de l'oratoire et demeurera ainsi sans rien dire,
2. mais seulement la tête contre terre, couché sur le ventre aux pieds de tous ceux qui sortent de l'oratoire.
3. Et il fera ainsi jusqu'à ce que l'abbé juge qu'il a donné satisfaction.
4. Quand, sur l'ordre de l'abbé, il viendra, il se jettera aux pieds de l'abbé, puis de tous, afin que l'on prie pour lui.
5. Et alors, si l'abbé l'ordonne, on l'admettra au chœur, à la place que l'abbé aura décidée,
6. mais sans qu'il ait le droit d'imposer à l'oratoire un psaume, une leçon ou autre chose, si l'abbé à nouveau ne lui en donne l'ordre.
7. Et à toutes les heures, lorsque s'achève l'œuvre de Dieu, il se jettera à terre à l'endroit où il se tient,
8. et il fera ainsi satisfaction jusqu'à ce que l'abbé à nouveau lui ordonne de mettre fin à cette satisfaction.
9. Quant à ceux qui, pour des fautes légères, sont excommuniés seulement de la table, ils satisferont à l'oratoire jusqu'à un ordre de l'abbé.
10. Ils feront ainsi jusqu'à ce qu'il donne sa bénédiction et dise : « ;Cela suffit. »
Qui de nous lorsqu'il a fait une faute, ou lorsqu'il se rend compte qu'il a pu blesser fortement n'a jamais eu envie de se mettre à plat ventre devant la personne offensée? Par cette attitude corporelle d'abaissement, nous exprimons le fond de notre âme, de notre cœur qui est malheureux d'avoir fait le mal. Si le mal est fait ou si la faute ne peut être réparée, cette démarche d'humilité voudrait signifier au moins que nous ne sommes pas tout entier dans l'offense commise. Autrement dit, lorsque St Benoit propose aux frères excommuniés de faire ainsi satisfaction devant la communauté, il permet à quelque chose de notre être très profond de s'exprimer et qui ne demande qu'à retrouver une liberté nouvelle.
Si nous ne pratiquons plus la prosternation devant les autres, j'ai déjà entendu cependant des exemples de frères ici ou ailleurs qui se sont mis à genoux pour demander pardon. Notre corps peut exprimer très bien alors notre désir de revenir en paix avec un frère. Il est encore une manière qui peut nous préparer le cœur, en ces grandes tempêtes intérieures, c'est de prier davantage avec notre corps, en se mettant à genoux, ou bien en faisant des prosternations devant le Seigneur, pour appeler sa miséricorde sur nous... Notre corps nous enseigne les chemins de la paix intérieure, et nous prépare à la vivre avec nos frères.
Quels moyens prenons-nous pour revenir en grâce avec nos frères, avec lesquels nous avons pu avoir un différent? Comment manifestons-nous notre repentir lorsqu'on a blessé sensiblement un frère? Il n'est jamais facile de traverser ces moments-là. Le premier mouvement est presque toujours celui de l'auto-défense ou de l'autojustification... Ce mot
« autojustification » nous permet de mesurer combien nous sommes encore loin d'être chrétien. Au lieu de nous laisser justifier par le Christ, en nous remettant à sa justice, nous voulons absolument soutenir que notre conduite était juste etc... L'attitude fondamentalement chrétienne est de s'exposer pécheur, fautif, en reconnaissant qu'on n'est pas à la hauteur. De la sorte, on manifeste que notre confiance est en Dieu qui sauve, et non dans notre supposée justice. Pouvoir dire un mot, aller vers l'autre n'est jamais facile. Alors qu'un certain sentiment d'orgueil nous fait penser qu'en allant vers l'autre on s'abaisse, la réalité montre le plus souvent que ce premier pas fait vers l'autre nous libère et nous grandit. Ici, il nous faut écouter notre cœur, qui ne demande qu'à être soulagé du poids qui le plombe. Faire un geste, écrire un billet, peuvent être autant d'éléments d'un pont qui se reconstruit entre nous. Ayons ainsi le courage de sortir de la tanière de notre orgueil.
1. De la sainte Pâque à la Pentecôte, les frères prendront leur repas à sexte et souperont le soir.
2. À partir de la Pentecôte, pendant tout l'été, si les moines n'ont pas de travaux agricoles et que les ardeurs excessives de l'été ne les incommodent pas, ils jeûneront jusqu'à none les mercredis et vendredis.
3. Les autres jours ils déjeuneront à sexte.
4. S'ils ont du travail aux champs ou si la chaleur de l'été est excessive, il faudra maintenir le déjeuner à sexte, et ce sera à l'abbé d'y pourvoir.
5. Et il équilibrera et réglera toute chose en sorte que les âmes se sauvent et que les frères fassent ce qu'ils font sans murmure fondé.
6. Des Ides de septembre au début du carême, le repas sera toujours à none.
7. En carême, jusqu'à Pâques, le repas sera à vêpres.
8. Cependant les vêpres seront célébrées de telle façon que l'on n'ait pas besoin au repas de la lueur d'une lampe, mais que tout s'achève à la lumière du jour.
9. Et de même en tout temps, l'heure du souper ou du repas sera suffisamment tôt pour que tout se fasse à la lumière.
A notre époque, l'heure des repas en famille varie beaucoup, voire tend à ne plus être fixe, tant le repas est devenu en de nombreuses familles une sorte de self-service pris chacun de son côté. J'entends encore un homme chrétien engagé me dire combien il insistait pour qu'en famille, le dimanche midi, si je me souviens bien, il tenait à ce que tous ses enfants soient là et que tous puissent se rendre disponible en éteignant le smart phone. En me le disant, je sentais, et il avouait lui-même, que cette discipline pouvait avoisiner parfois l'exploit tant les sollicitations extérieures, à commencer par le téléphone portable sont attirantes... J'entends aussi de la part d'un prêtre vivant avec d'autres prêtres, la difficulté d'arriver à se retrouver autour d'une même table, soit en raison des impératifs pastoraux, soit parce qu'il n'y a pas une volonté affirmée d'y tendre. Ce chapitre sur l'heure précise des repas n'est donc complètement hors de propos pour aujourd'hui. Certes la préoccupation de St Benoit est avant tout celle de réglementer le jeûne. Pour lui, comme pour tous les anciens, jeûner signifie retarder plus ou moins l'heure de l'unique repas. Une exception concerne le temps pascal dans la RB où l'on prend deux repas, le midi et le soir. Il demeure pour nous, qu'au regard des difficultés contemporaines à se rassembler pour manger, relevées plus haut, nous pouvons considérer comme une chance, notre façon de fixer l'heure des repas. Nous mesurons bien qu'elle nous cadre et nous apporte une certaine stabilité dans le fait de communier tous ensemble autour d'une même table, à l'écoute d'une même lecture. La manière de manger est plus posée car on prend le temps, et on mange plus équilibré. En contraste, les libre-service 4 soirs par semaine, sont un espace laissé à chacun pour offrir une certaine respiration. Globalement, nous les vivons eux-aussi comme une chance, celle d'une certaine souplesse, et d'une liberté. Il en résulte une sorte d'appel à la responsabilité pour gérer notre temps, mais aussi notre appétit, pour jeûner parfois peut-être. Comme tout lieu laissé à notre libre arbitre, ils peuvent nous faire toucher du doigt que nous ne sommes pas spontanément ajustés. Parfois nous ne donnons pas assez de temps au repas, ou parfois nous ne savons pas réguler nos envies... Ecole de liberté dans laquelle nous ne progressons vraiment qu'en nous mettant sous le regard du Seigneur. Il nous faut demander l'aide du Seigneur. La prière du début de repas peut être l'occasion de demander sa grâce, autant que de le remercier. Le coutumier ou la bienséance nous donne encore quelques repères utiles : ne pas se réserver de dessert par ex, veiller à ne pas toucher les fruits, ou tout autre aliment pour mieux les choisir, ne pas remettre des choses non mangées...
1. « Chacun tient de Dieu un don particulier, l'un comme ceci, l'autre comme cela. »
2. Aussi est-ce avec quelques scrupules que nous déterminons la quantité d'aliments pour les autres.
3. Cependant, eu égard à l'infirmité des faibles, nous croyons qu'il suffit d'une hémine de vin par tête et par jour.
4. Mais ceux à qui Dieu donne la force de s'en passer, qu'ils sachent qu'ils auront une récompense particulière.
5. Si les conditions locales et le travail ou la chaleur de l'été font qu'il en faut davantage, le supérieur en aura le pouvoir, en veillant toujours à ne pas laisser survenir la satiété ou l'ivresse.
6. Nous lisons, il est vrai, que « le vin n'est absolument pas fait pour les moines », mais puisqu'il est impossible d'en convaincre les moines de notre temps, accordons-nous du moins à ne pas boire jusqu'à satiété, mais plus sobrement,
7. puisque « le vin fait apostasier même les sages. »
8. Quand les conditions locales feront que l'on ne puisse même pas trouver la quantité indiquée ci-dessus, mais beaucoup moins ou rien du tout, les habitants du lieu béniront Dieu et ne murmureront pas.
9. Car nous recommandons ceci avant tout : qu'on s'abstienne de murmurer.
Mesure communautaire et possibilité personnelle... Ce chapitre nous fait toucher du doigt le point délicat que St Benoit aborde lui-même non sans scrupule, entre les besoins de chacun et le régime communautaire. Si nous nous écoutions chacun, très vite nous aurions une multiplicité de régimes particuliers. Car nous avons tous nos préférences, des aliments qui ne passent pas ou qu'on n'arrive pas à digérer... Si le besoin est vraiment nécessaire, il est important de faire droit à ce régime particulier. Mais s'il l'est moins ou pas du tout, chacun, nous apprenons, en épousant le régime communautaire, à renoncer à nos inclinations spontanées. Si les libre-service permettent de tempérer le régime unique en laissant une plus grande possibilité de choix, nous apprenons habituellement à recevoir. et si possible sans récriminer ... Car tel est l'enjeu : demeurer en paix et libre vis-à-vis de nos désirs, de nos envies. Pour évaluer ces désirs et ces envies, St Benoit suggère implicitement à chacun de se remettre sous la lumière de Dieu pour discerner. Par trois fois, les mentions de Dieu qu'il utilise, peuvent permettre de se poser une question et d'avancer dans ce discernement.
Lorsque St Benoit dit au début que « chacun tient de Dieu un don parltculier », nous pouvons nous demander : « et moi, quel est mon don ? » ... Plutôt que de regarder nos points faibles, nos manques, quelles sont mes aisances en matière de nourriture et de boisson ? Quelles sont mes libe1iés ? Peut-être sommes-nous bien plus capables que nous le croyons de nous passer de tel ou tel aliment. Dieu nous fait des dons que nous oublions souvent.
La seconde mention de Dieu souligne qu'il peut nous donner la force de nous passer de quelque chose, ici de vin pour certains. Ai-je conscience que Dieu peut me donner la force pour grandir en liberté en matière alimentaire ? Est-ce que je la lui demande quand me submergent mes envies ? Dieu est avec nous.
La dernière mention, « ils béniront Dieu » veut inviter le moine à transformer la tentation du murmure en bénédiction. Quand le manque est là, prévu ou imprévu, plutôt que de râler, bénir Dieu ; plutôt que de se replier sur soi et sur son chagrin, se souvenir que Dieu donne tout, l'abondance comme la sobriété. Cultivons l'heureuse habitude de bénir Dieu en toute occasion, et quittons la posture de l'enfant gâté à qui tout est dù. Notre Dieu nous donne le pain de chaque jour, parfois il est tendre, parfois il est dur. Mais il est là.
1. Nous croyons qu'il suffit à toutes les tables pour le repas quotidien, qu'il ait lieu à sexte ou à none, de deux plats cuits, en raison des diverses infirmités,
2. pour que celui qui ne peut manger de l'un, fasse son repas de l'autre.
3. Donc deux plats cuits suffiront à tous les frères ; et s'il y a moyen d'avoir des fruits ou des légumes tendres, on en ajoutera un troisième.
4. Une livre de pain bien pesée suffira pour la journée, qu'il y ait un seul repas ou déjeuner et souper.
5. Si l'on doit souper, le cellérier gardera le tiers de cette même livre pour le rendre au souper.
6. S'il arrive que le travail devienne plus intense, l'abbé aura tout pouvoir pour ajouter quelque chose, si c'est utile,
7. en évitant avant tout la goinfrerie et que jamais l'indigestion ne survienne à un moine,
8. car rien n'est si contraire à tout chrétien que la goinfrerie,
9. comme le dit Notre Seigneur : « Prenez garde que la goinfrerie ne vous appesantisse le cœur. »
10. Quant aux enfants d'âge tendre, on ne gardera pas pour eux la même mesure, mais une moindre que pour les plus âgés, en gardant en tout la sobriété.
11. Quant à la viande des quadrupèdes, tous s'abstiendront absolument d'en manger, sauf les malades très affaiblis.
« Prenez garde que la goinfrerie ne vous appesantisse le cœur » ... Cette unique citation scripturaire du chapitre peut nous surprendre. Quel lien y-a-t-il entre le cœur et le fait de beaucoup manger ? Comment la goinfrerie peut-elle influencer notre être profond, notre cœur? Pour Jésus, le lien est évident. Il craint que notre cœur soit moins vigilant lorsque viendra le dernier jour et que ce dernier« ne tombe sur vous à l'improviste comme un.filet» (Le 21,34). Se laisser aller à manger trop nous établit dans une sorte d'oubli de la réalité. Occupé à combler ses besoins alimentaires pour y chercher là tout son plaisir, le cœur manque à sa dimension profonde d'humanité qui est de veiller, pour tendre ultimement vers la venue du Fils de l'Homme. Peut-on aller plus loin? Pourquoi notre cœur se laisse-t-il ainsi entrainer à s'arrêter dans les plaisirs de la nourriture, alors qu'il sait et que toute !'Ecriture et l'Eglise l'invite à la veille et à la modération ? Pourquoi veut-il toujours plus et toujours mieux ? Souvent nous mesurons une distance entre notre vouloir profond et nos mouvements vitaux spontanés. Nous savons qu'il ne faut pas trop manger et nous peinons à nous réfréner. Notre vouloir, nos pensées rationnelles, notre cœur, lieu de la décision, restent en partie comme impuissants. Autour de la nourriture, comme de la sexualité que les anciens liaient souvent, nous restons pour une part un mystère à nous-mêmes. Car en ces lieux, nous touchons ce qu'il y a de plus vital en nous : le fait de devoir survivre. Nous portons en nous ces élans de vie qui sont nécessaires et normaux. Parfois cependant tel un torrent qui monte et déborde, ils nous entrainent plus vite et pas là où nous le souhaiterions. Par sa discipline assez exigeante, la vie monastique nous fait immanquablement rencontrer ce conflit en nous entre l'envie de manger plus que nécessaire ou la pulsion sexuelle et !ajuste mesure. Ce conflit ressort d'autant plus qu'en d'autres domaines aussi, comme le. sommeil, la gestion du temps et des relations, nous sommes aussi convoqués à une vraie attention. Il nous faut accepter ainsi de regarder en face ces difficultés sans en avoir peur, ni se culpabiliser. Elles nous indiquent cet espace de notre personnalité qui nous échappe en partie et avec lequel nous devons apprendre à vivre. Mieux nous accepter faible. pour mieux nous connaitre. Et puis offrir ces parts encore obscures de nous-mêmes à la lumière et à la paix du Christ. Notre salut ne sera pas dans la maitrise parfaite conquise à la force de nos poignets, mais dans l'humble remise confiante à l'œuvre du Christ. Désirons avancer vers plus de liberté et de légèreté, parlons Lui de nos impuissances, parlons-en dans l'ouverture du cœur. Demandons!'aide du Christ et celle d'un frère. Par cette attitude de foi et de prière, de confiance, notre cœur retrouve son vrai rôle de guide, de veilleur sur notre existence humaine en chemin.
5. Et il se fera un silence complet, en sorte que, dans la pièce, on n'entende personne chuchoter ou élever la voix, sinon le seul lecteur.
6. Quant à ce qui est nécessaire pour manger et boire, les frères se serviront à tour de rôle, de telle sorte que nul n'ait besoin de rien demander.
7. Si pourtant on a besoin de quelque chose, on le demandera en faisant retentir un signal quelconque, plutôt qu'en élevant la voix.
8. Personne non plus, dans la pièce, ne se permettra de poser aucune question sur la lecture ou sur autre chose, pour ne pas donner d'occasion,
9. sauf si le supérieur voulait dire brièvement un mot pour l'édification.
10. Le frère lecteur hebdomadier prendra le mixte avant de commencer à lire, à cause de la sainte communion et de peur que le jeûne ne lui soit pénible à supporter.
11. Mais c'est plus tard qu'il prendra son repas, avec les hebdomadiers de la cuisine et les serviteurs.
12. Les frères ne liront ni ne chanteront tous à la suite, mais seulement ceux qui édifient les auditeurs.
Pourquoi St Benoit demande-t-il qu'il se fasse un complet silence? Pour mieux entendre le lecteur. Ainsi en aucun autre endroit de la règle, on ne trouve mieux exprimer le lien étroit qui unit la nécessité du silence pour favoriser l'écoute d'une parole. Notre quête de silence veut faire de nous moins des taciturnes que des écoutants de la parole. Ecoutant, nous le sommes dans la liturgie bien sûr: la lecture des passages de !'Ecriture garde ici une place centrale, et le silence qui suit s'offre comme une caisse de résonance pour méditer en répétant un verset ou un mot par ex. Ainsi la Parole de Dieu fait-elle son chemin en notre cœur. Nous sommes encore des écoutants dans la vie quotidienne au milieu de toutes nos activités : parmi toutes les pensées qui se présentent à nous, lesquelles laissons-nous occuper notre esprit? Qu'est-ce que nous choisissons d'écouter? et qu'est-ce que cela produit en nous? Pendant les repas, l'exercice d'écoute mérite d'être aidé, car il peut y avoir beaucoup de parasites. Je pense à différents types de bruit: lorsqu'on arrive au réfectoire, que les plongeurs interrompent l'usage de la machine pour ne pas gêner la prière et la lecture du martyrologe ; veillons lorsque nous coupons la salade à le faire avec légèreté, et calme ; ou encore lorsque les servants sortent les plats sur le chariots, enlèvent les couvercles et posent les plats sur les tables, qu'ils soient attentifs à mesurer leur geste pour qu'ils ne soient pas lourds et bruyants, de même pour les aides aux servants qui retirent les plats; enfin lorsqu'on reconduit les chariots, le faire tranquillement car ils peuvent être bruyants... L'écoute peut être parasitée encore par le lecteur lui-même : qu'il veille à bien parler dans le micro, et pas en dessous. Certains frères ont tendance à baisser le ton en fin de phrase, qui vont alors échapper à un bon nombre. Comme dans la liturgie, mais de façon plus sensible au réfectoire, en raison de la longueur du temps de lecture, le rôle du lecteur est déterminant. A la fois, il lui faut être présent et actif pour que la lecture soit bien compréhensible, et à la fois resté discret pour ne pas occuper trop de terrain, en faisant sentir ses sentiments favorables ou défavorables à ce qui est lu. Il doit rester le plus neutre possible par respect pour les auditeurs, parmi lesquels on trouve tous les avis possibles. Je mentionne un dernier aspect touchant le silence : évitons les petits mouvements ou réactions répétés à la lecture (soupirs, rires nerveux, hochements divers). Lorsque c'est souvent répété, c'est fatiguant pour l'entourage qui n'a pas besoin de connaitre nos sentiments sur la lecture.
1. La lecture ne doit jamais manquer aux tables des frères. Il ne faut pas non plus que la lecture y soit faite au hasard par le premier qui aura pris un livre, mais un lecteur pour toute la semaine entrera en fonction le dimanche.
2. En entrant, après la messe et la communion, il demandera que tous prient pour lui, afin que Dieu éloigne de lui l'esprit d'orgueil.
3. Et tous, à l'oratoire, diront par trois fois ce verset, qui sera toutefois entonné par lui : « Seigneur, tu m'ouvriras les lèvres, et ma bouche annoncera ta louange. »
4. Et alors, ayant reçu la bénédiction, il entrera en fonction pour la lecture.
Je suis frappé par la mention : « en entrant après la messe et la communion, le lecteur demandera que tous prient pour lui... » « En entrant après ;a messe et la communion », est mis en évidence le lien fort qu'il peut y avoir entre la liturgie, plus précisément l'eucharistie, et le repas communautaire. Aussitôt la messe ou la prière, on passait au repas. La prière pour le lecteur, faite certainement le dimanche alors qu'il entre en service, joue le rôle de trait d'union entre la liturgie et le repas. L'utilisation de la même formule tirée des vigiles:« Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange » parle d'elle-même. Je garde un souvenir précis du Mont Athos où, dans les monastères, on sortait de l'église pour aller directement au réfectoire qui se trouvait en face. L'unité des deux actions était alors clairement signifiée.
Il nous est bon de garder bien vivant ce lien entre la liturgie et les repas. Il est source de force spirituelle pour chacun de nous. En effet, il y aurait un risque pour notre vie intérieure de penser le repas comme une parenthèse où on se lâcherait pour s'oublier dans les plaisirs de la table, comme si Dieu n'était plus là, avec son corollaire qu'on ne soit plus capable d'être attentif aux frères. Plusieurs éléments communs entre la liturgie et le repas vont nous aider. La prière. Petit signe : comme pour l'oraison du début de la messe, nous nous inclinons au début du repas. La prière introductive et conclusive veut nous placer sous le regard du Seigneur. C'est lui qu'on veut bénir et louer, non seulement à l'église, mais aussi par toute notre vie pour tous ses bienfaits. Manger avec action de grâce ne demande pas une grande attention. Mais pourtant cela va tout changer. Au lieu de prendre avec voracité, nous allons manger plus tranquillement, plus attentivement au goût de la nourriture et aux besoins des frères alentour. La lecture. Elle ne doit jamais manquer aux tables, dit St Benoit. Elle nous garde dans l'attitude d'écoute initiée durant la liturgie. Le Seigneur nous parle. De même que nous apprenons à le reconnaitre à travers les Ecritures, il nous faut aussi nous exercer à discerner plus largement dans les livres ou les articles le mystérieux travail de son Esprit à l'œuvre dans notre histoire humaine. Entendre la quête de plus de justice dans les soubresauts de la révolution et les réformes napoléoniennes. Enfin, nos repas sont vécus selon un certain rituel. Nous commençons à nous servir après le signal. Avant de passer au plat suivant, nous nous attendons. Attention aux frères toujours pressés qui mangent leur pomme quand les autres finissent leurs légumes. Cette attention nous rappelle que chacun n'est pas un bœuf dans sa stabulation, mais que nous formons une table fraternelle où nous veillons les uns sur les autres, de même que nous nous servons les uns les autres à tour de rôle pour la distribution de la tisane ou des plats. Oui, elle est belle notre table fraternelle.
1. Bien que la nature humaine incline par elle-même à l'indulgence pour ces âges, celui des vieillards et celui des enfants, l'autorité de la règle doit cependant y pourvoir.
2. On aura toujours égard à leur faiblesse et on ne les astreindra nullement aux rigueurs de la règle en matière d'aliments,
3. mais on aura pour eux de tendres égards et ils devanceront les heures réglementaires.
En arrivant à ce chapitre, je pense à nos frères plus anciens et je mesure qu'il n'est pas facile de parler de cet âge quand on ne l'a pas encore expérimenté soi-même. Je voudrais le faire en citant abondamment un beau texte de Mgr Herbulot, ancien évêque de Evry, Corbeil Essonnes, et décédé il y a peu. Il écrivait ces lignes à l'âge de 90 ans. Il intitule son texte :
« Communier en diminuant » Il prend appui sur une belle prière de Teilhard de Chardin. « Mon Dieu faites qu'après vous avoir houvé dans la vie, dans l'action, dans la construction du monde, je sache aussi vous trouver lorsque fondront sur moi les fàrces qui vont me détruire, lorsque la maladie prendra pied sur mon être, lorsque s'étendront même sur mon esprit les brumes du vieillissement. Faites qu'à cette heure dernière où je vais me dissoudre en quelque sorte, je sache vous reconnaitre dans les puissances qui vont m'anéantir, et donnez-moi d'apprendre à communier en diminuant». ... Un peu plus loin Mgr Herbulot poursuit :
« 'Communier en diminuant'. Telle doit être la nouvelle ligne d'horizon. Il s'agit d'une démarche de type spirituelle, d'entrée dans un nouvel âge où la qualité del 'être intérieur peut trouver son épanouissement. Rien n'est.facile et nous sommes souvent au rouet !...
En effet les difficultés de tout ordre jalonnent le chemin. Le temps long dont on dispose est souvent occupé par mille souci; petits ou grands_ et particulièrement les soucis de santé et la dépendance plus ou moins importante des soins du personnel qu'ils entrainent. Et puis on a de plus en plus de mal à se concentrer, ce qui rend la prière plus difficile ...alors on rabâche. C'est la prière du pauvre, avec ses énervements, ses découragements, ses doutes. Nous portons en nous le mystère de Dieu et de/ 'Athéisme. Ma vie n'a-t-elle pas été une simple illusion ? Et Dieu existe-t-il vraiment ? De cela il est souvent difficile de parler ...A travers ces comportements propres au vieillissement, percevons les attentes en particulier celle de sortir de la solitude, c'est-à-dire l'attente de pouvoir vivre en communion. Je suis convaincu que c'est la seule façon pour accueillir la pauvreté; cette pauvreté qu'on a cherché à vivre, elle est là présente aujourd'hui comme libératrice ...Nous prenons conscience qu'apprendre à communier en diminuant pose des exigences à chacun ... Et c'est dans la mesure où nous découvrons la richesse de la vie ensemble que nous acceptons de diminuer... On pourrait traduire pour nous: communier à travers la richesse de tous les moments de la vie communautaire, la prière, les
rencontres, les repas.
7. Ces frères malades auront un logement à part affecté à leur usage, et un serviteur qui ait la crainte de Dieu et qui soit attentionné, soigneux.
8. Toutes les fois que c'est utile, on offrira aux malades de prendre des bains, mais à ceux qui sont bien portants et surtout aux jeunes, on ne le permettra que plus rarement.
9. En outre, on permettra aux malades très affaiblis de manger de la viande, pour qu'ils se remettent ; mais quand ils seront mieux, ils se passeront tous de viande comme à l'ordinaire.
10. L'abbé prendra le plus grand soin que les malades ne soient pas négligés par les cellériers ou par les serviteurs. Lui aussi, il est responsable de toute faute commise par ses disciples.
A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. St Benoit énumère ainsi les faveurs dont les malades vont pouvoir bénéficier pour leur permettre de retrouver la santé: un lieu à part -on avait peut-être déjà le sens de la possible contamination-, un frère serviteur à eux dédié, un accès plus large aux soins du corps (bains et régime camé) et enfin une attention spéciale de l'abbé soulignée pour la 2de fois. En quelque sorte, les malades sont exempts de la discipline normale pour mieux la retrouver après, comme le suggère la remarque: « mais quand ils seront mieux, ils se passeront tous de viande comme à l'ordinaire». Si le régime monastique présente une certaine austérité, il n'a pas pour but d'épuiser le corps ou la personne. Evagre cite une parole de son maître Macaire l'Egyptien qui éclaire bien cette dynamique: « Voici ce que disait notre maitre saint et très pratique: il faut que le moine se tienne toujours prêt, comme s'il devait mourir le lendemain, et, inversement, qu'il use de son corps comme s'il devait vivre avec lui de nombreuses années. Cela, en effet, disait-il, d'un côté, retranche les pensées del 'acédie et rend le moine plus zélé, de l'autre, garde son corps en bonne santé, et maintient toujours égale son abstinence. » (Traité prat. 29). Le moine est un veilleur qui se sait mortel, mais aussi qui ne se maltraite pas pour autant afin de durer dans l'attente du Seigneur et dans la charité, en conservant une vraie discipline de vie.
Je voudrais m'arrêter sur une des faveurs dont bénéficient les malades: celle d'avoir un frère à leur service, ou plusieurs. C'est l'occasion pour moi de dire merci en notre nom à tous à f. Pacôme qui ne ménage pas sa peine et son temps pour nous tous, et particulièrement pour nos frères plus âgés ou handicapés. Je dis merci aussi à tous les frères, notamment du noviciat qui donne volontiers un coup de main pour conduire f. Germain à l'église, pour le visiter, pour veiller à ses repas communs ou libre-service ... Ainsi en notre nom à tous, se manifeste une vraie charité pour nos frères. En écho avec la posture que je suggérais hier, de plier les genoux pour mieux porter une charge, je garde une belle image : celle du f. Pacôme accroupis, les genoux pliés, assis sur les talons, à la même hauteur que le f. Germain dans son fauteuil, et tous deux priant quelques instants devant la statue de la Vierge dans la cour du réfectoire. L'image parle d'elle-même. Qu'il soit remercié, non seulement pour la présence fraternelle auprès de f. Germain, mais aussi de nous faire pressentir ce qu'est ce serviteur dont parle Benoit qui a la crainte de Dieu. Crainte filiale et aimante.
12. Quand il n'y a qu'un repas, les semainiers recevront auparavant, en plus de la ration normale, un coup à boire et un pain chacun,
13. pour que, au moment du repas, ils servent leurs frères sans murmure et sans trop de fatigue.
14. Mais aux jours sans jeûne, ils attendront jusqu'aux grâces.
15. Le dimanche, aussitôt après la fin des matines, les hebdomadiers entrant et sortant se courberont à tous les genoux à l'oratoire, en demandant que l'on prie pour eux.
16. Celui qui sort de semaine dira ce verset : « Tu es béni, Seigneur Dieu, qui m'as aidé et consolé. »
17. L'ayant dit trois fois, celui qui sort recevra la bénédiction. Puis celui qui entre continuera en disant : « Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, hâte-toi de m'aider. »
18. Tous répéteront les mêmes mots par trois fois, et ayant reçu la bénédiction, il entrera.
Dans ce chapitre sur les semainiers de la cuisine, je suis frappé par la grande place donnée au passage de fonction entre les servants d'une semaine et ceux de la semaine suivante. On ne dit pas ce qui se passe dans le travail de la cuisine, mais comment va se faire le changement d'équipe. On a déjà vu les consignes sur le lavage des effets des linges et la reddition des ustensiles, mais aussi sur le lavage mutuel des pieds. Aujourd'hui après la possibilité offerte aux servants de prendre quelques aliments avant les autres, on nous expose le rite vécu à l'oratoire qui consiste à prier pour les entrants et les sortants du service.
Aurions-nous la même manière d'aborder le service de la cuisine aujourd'hui? Ne parlerait-on pas plutôt de la manière de se répartir le travail, du temps passé ou de la manière d'équilibrer les menus, dans une perspective plus technicienne soucieuse d'efficacité... Ici, St Benoit s'arrête à la dimension symbolique du service mutuel. Son souci semble être : comment bien signifier qu'à la cuisine, et ailleurs, l'on est vraiment au service les uns des autres. Un premier point le signifie : le soin apporté au lavage et au rangement des linges et ustensiles qui manifeste qu'aucun n'est propriétaire de ces effets. Ensuite le lavement des pieds signifie que nous sommes serviteurs au pied les uns des autres. Troisième aspect, si on peut prendre quelques aliments avant, on mange après les autres. Et enfin la prière comme celle_qu'on a le samedi, rappelle que le service ne va pas de soi. Sans la grâce du Seigneur, il reste difficile.
Cette dernière notation de la prière en vue du service mutuel nous redit combien dans notre vie monastique, il n'y a pas d'un côté les activités et les services, et de l'autre la prière liturgique ou personnelle. Tout notre quotidien est appelé à être prière, habité par la prière. Mais de quel genre de prière s'agit-il? La prière est ici fortement liée au désir de se donner, se donner à Dieu et aux frères. Dans ce désir, la prière anime !'agir d'un élan joyeux autant qu'efficace. Elle peut même remplir le cœur d'allégresse, de la joie simple et profonde d'accomplir son devoir sous le regard de Dieu. Le travail devient alors prière parce que l'être s'unifie tout entier dans le don de soi. Mais il y a des jours, où nous sommes ailleurs, préoccupés par autre chose, comme écartelé entre ce que l'on fait et des pensées centrifuges. Nous vivons le service ou le travail comme un fardeau, comme une obligation. Le « Dieu viens à mon aide » du petit rituel hebdomadaire prend tout son sens. Oui, quand nous peinons, sachons nous tourner vers Celui en qui notre vie s'unifie, en qui notre travail aussi pénible soit-il prend sens. Dans la force du Seigneur, le service des frères devient possible.
7. Celui qui va sortir de semaine fera les nettoyages le samedi.
8. Ils laveront les linges avec lesquels les frères s'essuient les mains et les pieds.
9. Ils laveront aussi les pieds de tous, non seulement celui qui sort, mais aussi celui qui va entrer.
10. Il rendra au cellérier, propres et en bon état, les ustensiles de son service.
11. Le cellérier, à son tour, les remettra à celui qui entre, de façon à savoir ce qu'il donne et ce qu'il reçoit.
Dès ce soir, nous entrons dans la belle fête de l'Assomption de Marie, fêtée cette année un dimanche. Marie est honorée dans la gloire de son corps qui n'a pas connu la corruption commune aux humains. Désormais auprès de son Fils en toute sa personne, Marie intercède pour nous. Cette fête de joie et de lumière est un phare pour nos yeux de croyants. Dans la nuit de nos tâtonnements et de nos obscures existences humaines, ce phare nous montre que la gloire promise est avant tout un cadeau, une grâce reçue de la mort et de la résurrection de Jésus. Marie n'a rien fait d'extraordinaire. Sa vie a consisté à mener à bien sa vie de mère de famille. Sa gloire actuelle vient couronner une vie cachée et fidèle que rien ne différenciait des autres vies. Je fais ici le rapprochement avec les lignes entendues à propos de la cuisine. St Benoit nous entraine à ne pas négliger ces tâches très simples et ordinaires qui consistent à laver les linges, à rendre propre les ustensiles utilisés, à les remettre en bon état... Petits gestes de la vie quotidienne répétés mille fois qui prennent du temps... Est-ce du temps perdu au regard de nombreuses autres tâches sensées être plus importantes ? Non car il suffit de vouloir utiliser un outil ou un ustensile mal nettoyé ou mal entretenu pour mesurer la gêne et parfois 1'embarras que cela procure. Des plats mal lavés à la plonge sont inutilisables par les cuisiniers par ex ... Ces tâches mal faites révèlent en creux l'importance des petits gestes. Oui, le temps passé à les accomplir est indispensable. Je remercie les uns et les autres qui prennent du temps pour nettoyer les sanitaires communs par ex, mais aussi qui font la plonge du midi... Ils partagent la condition de tant et tant d'hommes et de femmes dont une bonne partie du temps est consacré à ces humbles tâches (faire les courses, la cuisine, le ménage, les démarches administratives etc... ). Mais il faut reconnaitre que notre répartition communautaire des tâches où tous ne font pas tout (les courses, la cuisine, les transports etc... ) nous libère beaucoup de temps pour faire autre chose. Nous pouvons alors nous donner à la prière, à la lectio, à l'étude... Nous sommes donc particulièrement gâtés de pouvoir vivre la vie quotidienne en lui donnant beaucoup de sens, le sens d'une louange à Dieu gui illumine les travaux les plus simples. Notre vie peut s'unifier au cœur de tâches que le vieil homme va juger rébarbatives:.(' alors que celles-ci vécues
dans l'attention à Dieu, dans la reconnaissance pour la vie offerte et partagée, donnent à notre vie, une densité nouvelle. Regardons Marie, la toute simple revêtue de gloire, et prions-la de nous apprendre à aimer les tâches les plus humbles.