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13. A table, celui qui ne sera pas arrivé pour le verset, en sorte que tous disent ensemble ce verset, fassent l'oraison et se mettent tous à table au même moment,
14. celui qui ne sera pas arrivé par suite de sa négligence ou d'une faute, on le reprendra pour cela jusqu'à deux fois.
15. Si ensuite il ne s'amende pas, on ne lui permettra pas de partager la table commune,
16. mais on le séparera de la compagnie de tous et il prendra son repas seul, avec privation de sa ration de vin, jusqu'à satisfaction et amendement.
17. Même sanction pour celui qui ne sera pas présent au verset que l'on dit après avoir mangé.
18. Et que personne ne se permette de prendre à part aucun aliment ou boisson avant l'heure prescrite ou après.
19. De plus, si le supérieur offre quelque chose à tel ou tel, et que celui-ci refuse de le prendre, quand il désirera ce qu'il a d'abord refusé ou autre chose, il ne recevra absolument rien jusqu'à ce qu'il s'amende comme il faut.
Il y a quelques jours, je rappelai l'importance de s'attendre durant le repas, avant de
passer à un autre plat. Je remercie les frères qui y sont plus attentifs, et j 'invite encore les
autres à y penser. Cela peut paraître un détail, mais en fait il touche un point sensible de notre
vie commune. Ce chapitre sur le repas, permet bien d'en mesurer l'enjeu: il s'agit de la
qualité de notre communion fraternelle. Sommes-nous seulement des individus les uns à côtés
des autres qui ne s'occupent que de leur assiette, arrivent et partent quand ils veulent? Ou
bien voulons-nous faire de ce moment de repas commun, un vrai moment de communion
fraternelle où l'attention mutuelle trouve occasion à s'exercer concrètement? St Benoit insiste
ici sur le début du repas: il s'agit que tous soient là pour le chant du début, prient ensemble et
se mettent à table ensemble. Le mot « tous», « omnes », revient à plusieurs reprises. Notre
corps communautaire se construit à travers beaucoup de détails de la vie quotidienne. Prendre
soin de ces détails, c'est prendre soin du corps communautaire. Si je suis négligent, le corps
communautaire souffre car le membre que je suis, manque, ou bien fait malles choses, ou
encore semble avoir d'autres intérêts. Chacun de nous est nécessaire à la vie de la
communauté et lui apporte une part précieuse. Et sans qu'on s'en rende compte, la
communauté nous offre en retour un bien inestimable, celui d'être plus pleinement nous-
mêmes, parce que davantage fraternel. Notre mentalité de plus en plus individualiste doit faire
davantage d'effort pour entrer dans un faire commun. Il nous faut peut-être plus de travail
intérieur pour réaliser quelle chance constitue une vie en communauté. C'est le paradoxe de
notre vie en société au XXIo, en occident: nous sommes de plus en plus jaloux de notre
liberté, pensée comme indépendance, et nous souffrons de plus en plus de solitude ... La vie
communautaire vient nous redire ce bien très nécessaire de la dépendance mutuelle: non pas
une dépendance servile, mais une dépendance dans la charité. Si nous nous attendons avant de
passer au plat suivant, c'est pour honorer nos voisins, et du même coup sortir d'un certain
nombrilisme. Si nous commençons tous ensemble le repas par la prière, c'est pour nous
accueillir mutuellement comme des frères sous le regard d'un même Père. Manquer cela nous
renvoie à une solitude esseulée loin de la vraie vie. Celle-ci est échange, communion,
solidarité. Rendons-grâce d'avoir été appelés à la vie communautaire. - 3 juin 2017
1. A l'heure de l'office divin, dès qu'on aura entendu le signal, on laissera tout ce qu'on avait en main et l'on accourra en toute hâte,
2. mais avec sérieux, pour ne pas donner matière à la dissipation.
3. Donc on ne préférera rien à l'œuvre de Dieu.
4. Celui qui, aux vigiles nocturnes, arrivera après le gloria du psaume quatre-vingt-quatorze, – que nous voulons qu'on dise, pour cette raison, à une allure tout à fait traînante et lente, – celui-là ne se tiendra pas à sa place au chœur,
5. mais il se tiendra le dernier de tous ou à l'endroit séparé que l'abbé aura assigné aux négligents de son espèce pour qu'ils soient vus de lui et de tous,
6. jusqu'à ce que, l'œuvre de Dieu achevée, il fasse pénitence par une satisfaction publique.
7. Or si nous avons décidé qu'ils devaient se tenir au dernier rang ou à part, c'est pour qu'ils soient vus de tous et qu'ils se corrigent au moins sous l'effet de la honte.
8. Si d'ailleurs ils restent hors de l'oratoire, il s'en trouvera peut-être un qui se recouchera et dormira ou qui s'assiéra dehors à l'écart, passera son temps à bavarder et donnera occasion au malin.
9. Mieux vaut qu'ils entrent au dedans, de façon à ne pas tout perdre et à se corriger à l'avenir.
10. Aux heures du jour, celui qui n'arrivera pas à l'œuvre de Dieu après le verset et le gloria du premier psaume qu'on dit après le verset, ceux-là, suivant la loi que nous avons dite plus haut, se tiendront au dernier rang,
11. et ils ne se permettront pas de se joindre au chœur de ceux qui psalmodient, jusqu'à ce qu'ils aient satisfait, à moins que l'abbé n'en donne permission en accordant son pardon,
12. non sans que le coupable fasse satisfaction, cependant.
« Donc on ne préfèrera rien à l 'œuvre de Dieu ». Peut-être allez-vous me dire, mais
pourquoi commenter encore pour la énième fois, cette phrase ... Nous la connaissons ... Oui,
et en même temps, sommes-nous assurés d'être complètement quittes vis-à-vis de son
exigence? Au cœur notre quotidien, elle replace nos vies sous l 'horizon de Dieu. Allons-nous
vivre selon le rythme imprimé par le travail et les repas ou bien allons-nous vivre selon le
rythme de la prière des heures? Entre les deux rythmes, il y a une réelle tension que la vie
moderne a tendance parfois à exacerber. Je pense aux prêtres qui sont censés prier la prière
des heures, mais dont le ministère en rend souvent difficile la réalisation. Nous, moines, nous
sommes privilégiés par le cadre du monastère qui instaure la prière des heures à la première
place de nos activités. En même temps, nous pouvons sentir la tension, voire la pression
exercée par le travail et les diverses activités.
Accepter de nous tenir sous l'exigence de Benoit, « on ne préjèrera rien à l'œuvre de
Dieu », c'est moins obéir à une loi, qu'entrer dans une préférence qui peu à peu occupe tout le
cœur. Il est heureux que Benoit nous invite à une préférence et pas seulement à l'observation
d'un règlement. En effet, intégrer en profondeur le rythme des offices pour qu'il devienne
vraiment notre tempo, celui qui structure tout notre être, demande du temps. Notre réflexe le
plus immédiat est de vouloir maitriser notre temps, de l'optimiser, de gagner du temps car
nous savons qu'il est court. La prière des heures vient nous sortir de cette logique-là pour
nous faire entrer dans la vision d'un temps offert et unifié sous le regard de Dieu. En
acceptant de perdre du temps pour Dieu, de passer entre 3 à 4 heures à l'église pour le
chanter, nous entrons dans la vraie dimension du temps qui passe. Celui-ci n'est plus cette
course contre la mort, course de toute façon perdue à l'avance. Mais il devient l'espace d'une
communion avec Celui de qui nous venons et vers qui nous allons. De rendez-vous de prière
en rendez-vous de prière, croit cette communion avec Dieu, à mesure que décroit notre
prétention à tout maitriser. Chaque cloche qui sonne nous appelle à laisser ce que n'avons pas
fini dans les mains de Dieu. Lui, le Maitre du temps, fera en sorte que cela ne soit pas perdu,
comme l'expérience nous le montre souvent. Notre travail avancera peut-être moins vite, mais
nous en sortirons grandis. Grandi, car notre être profond s'unifiera en Dieu, pour goûter une
paix et une joie plus profonde que l'immédiate satisfaction d'avoir achevé un travail. - 1° juin 2017
1. En tout temps les moines doivent cultiver le silence, mais surtout aux heures de la nuit.
2. Aussi en tout temps, qu'il y ait jeûne ou déjeuner, –
3. si c'est un temps où l'on déjeune, dès qu'ils se seront levés du souper, tous s'assiéront ensemble et quelqu'un lira les Conférences ou les Vies des Pères ou autre chose qui édifie les auditeurs,
4. mais pas l'Heptateuque ou les Rois, parce que ce ne serait pas bon pour les intelligences faibles d'entendre cette partie de l'Écriture à ce moment-là ; on les lira à d'autres moments.
5. Si c'est un jour de jeûne, une fois les vêpres dites, après un petit intervalle on passera à la lecture des Conférences, comme nous l'avons dit ;
6. on lira quatre ou cinq feuillets ou autant que l'heure le permettra,
7. tandis que tous se rassemblent grâce à ce délai de la lecture, si l'un ou l'autre était pris par une fonction à lui confiée, –
8. donc une fois que tous seront réunis, ils célébreront complies, et en sortant des complies, on n'aura plus désormais la permission de dire quelque chose à quiconque, –
9. si quelqu'un est pris à transgresser cette règle du silence, il subira un châtiment sévère, ;-
10. sauf s'il survient une nécessité du fait des hôtes ou que l'abbé vienne à commander quelque chose à quelqu'un.
« En tout temps, les moines doivent cultiver le silence, mais surtout aux heures de la
nuit » ... Un des deux jeunes lycéens venus dernièrement à Pâques me disait qu'il ne lui avait
pas été facile de vivre le silence à son arrivée au monastère. Le silence peut faire peur, comme
en témoignent aussi nos hôtes à qui est demandé de prendre le repas du soir sans parler. Le
silence peut donner l'impression d'un isolement, ou encore qu'on néglige la relation avec
ceux qui nous entourent.
En réalité, le silence est un beau cadeau que nous pouvons nous faire les uns aux
autres. Silence des lèvres, silence des yeux, silence des gestes. Par ce silence, nous nous
témoignons une réelle charité: celle de préserver pour soi-même et aussi pour l'autre l'espace
d'intimité avec le Seigneur. Le Christ est là dans notre cœur. Le silence nous apprend à
revenir à notre cœur qui est si prompt parfois à aller courir à l'extérieur ... Pour chercher
quoi? Le soutien d'un regard, l'appui d'une reconnaissance, un encouragement, parfois du
divertissement, ou encore une sorte de fuite dans l'oubli ... Au contraire, le silence permet de
se reposer en soi, en Dieu, avec soi, avec Dieu. Je voudrais inviter chacun à repérer dans son
quotidien, ces instants privilégiés où il goûte quelque chose de ce repos: les minutes qui
précèdent le début de l'office, le déplacement vers l'église, la prière de None en solitaire, le
temps du soir avant le coucher. .. Ne laissons pas une certaine agitation nous imposer son
rythme, comme si nous étions toujours à la traîne de quelque chose, conduits à notre insu.
Ici, le silence de la nuit a une place particulière. Il nous offre un rendez-vous privilégié
avec le Seigneur. Ce silence nous entraine plus loin dans le lâcher prise vis-à-vis des tâches
quotidiennes. Tout notre être peut respirer autrement, plus profondément. Le silence de la nuit
s'offre à nous pour écouter et recevoir notre vie de manière nouvelle, à travers le repos, mais
aussi à travers la prière, ou certaines lectures choisies. Temps de la passivité recréatrice au
regard du temps diurne souvent très actif et réactif. Le silence de la nuit se présente comme un
allié sûr pour consentir à nous remettre dans les mains de Dieu, à la manière d'un enfant.
Consentir à entrer dans la confiance. « Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu
me donnes d'habiter, Seigneur, seul, dans la confiance» dit le Ps 4 aux Complies du
dimanche. Oui, soyons heureux du silence qui habite notre maison de jour et de nuit.
Préservons-le. Avec lui, nous entretenons notre capacité à respirer plus profondément, dans la
confiance et l'espérance. 31 mai 2017
1. De la sainte Pâque à la Pentecôte, les frères prendront leur repas à sexte et souperont le soir.
2. À partir de la Pentecôte, pendant tout l'été, si les moines n'ont pas de travaux agricoles et que les ardeurs excessives de l'été ne les incommodent pas, ils jeûneront jusqu'à none les mercredis et vendredis.
3. Les autres jours ils déjeuneront à sexte.
4. S'ils ont du travail aux champs ou si la chaleur de l'été est excessive, il faudra maintenir le déjeuner à sexte, et ce sera à l'abbé d'y pourvoir.
5. Et il équilibrera et réglera toute chose en sorte que les âmes se sauvent et que les frères fassent ce qu'ils font sans murmure fondé.
6. Des Ides de septembre au début du carême, le repas sera toujours à none.
7. En carême, jusqu'à Pâques, le repas sera à vêpres.
8. Cependant les vêpres seront célébrées de telle façon que l'on n'ait pas besoin au repas de la lueur d'une lampe, mais que tout s'achève à la lumière du jour.
9. Et de même en tout temps, l'heure du souper ou du repas sera suffisamment tôt pour que tout se fasse à la lumière.
Dimanche, nous entendions un article sur le début du Ramadan qui est le mois de
jeûne des musulmans. Cette pratique du jeûne consiste à s'abstenir de manger et de boire
pendant la journée pour ne manger et boire que le soir. Ce sera alors un moment de fête et de
retrouvaille familiale. Je me souviens avoir voyagé en avion à côté d'un musulman d'origine
tunisienne qui avait attendu soigneusement le coucher du soleil pour prendre son repas. En
parlant avec lui, j'avais mesuré tout le sérieux qu'il mettait à vivre cette pratique, en gardant
une certaine sobriété dans son alimentation. Cette pratique musulmane encore actuelle puise
ses origines dans les pratiques anciennes dont la tradition monastique se fait l'écho. Michaela
Puzicha affirme dans son commentaire de la RB que la pratique monastique latine qui
consiste à prendre son repas habituellement à None, vers 15h00 de l'après-midi était en fait un
allègement au regard de la tradition antique. Dans « celle-ci, seule une légère collation était
prévue après le coucher du soleil» (Commentaire de la Règle de St Benoit, trad. Christine
Conrath, Ed du Net, p 39). Les musulmans sont aujourd'hui en bonne part, les témoins de ces
traditions antiques où jeûner, consiste avant tout à retarder l'heure du repas jusqu'après le
coucher du soleil. Le soleil en son lever et en son coucher délimite ainsi la période de jeûne.
Si St Benoit organise aussi les heures du repas en fonction d'heures assez précises du
soleil, il le fait surtout en se basant sur un autre Soleil, le Christ.La célébration de son
mystère scande l'année solaire par des temps forts et la divise en périodes différentes qui
constituent notre année liturgique. Désormais, notre temps humain est organisé et ordonné par
la célébration du vrai soleil de nos vies humaines, le Christ. Au centre de tout, sa Pâque
comme le moment où tout est donné. Avant Pâque, c'est le temps de la préparation qui creuse
et qui rend davantage capable d'accueillir la Vie offerte en abondance. Après Pâques, c'est le
temps de la joie qui ne cesse de chanter « alléluia» pour rendre grâce à Dieu qui nous a
sauvés. Peu à peu s'est ajouté le temps de l'Avent, temps de l'attente de la venue finale du
Christ, illuminé par le mémorial de sa venue dans la chair à Noël. Ainsi la célébration du
même mystère du Christ commande le jeûne plus ou moins mitigé ainsi que l'absence de
jeûne. Jeûner a alors toujours une valeur d'exercice et de purification. L'absence de jeûne
devient comme une confession de foi dans le don de la vie du Ressuscité déjà offerte en
abondance. 30 mai 2017
1. « Chacun tient de Dieu un don particulier, l'un comme ceci, l'autre comme cela. »
2. Aussi est-ce avec quelques scrupules que nous déterminons la quantité d'aliments pour les autres.
3. Cependant, eu égard à l'infirmité des faibles, nous croyons qu'il suffit d'une hémine de vin par tête et par jour.
4. Mais ceux à qui Dieu donne la force de s'en passer, qu'ils sachent qu'ils auront une récompense particulière.
5. Si les conditions locales et le travail ou la chaleur de l'été font qu'il en faut davantage, le supérieur en aura le pouvoir, en veillant toujours à ne pas laisser survenir la satiété ou l'ivresse.
6. Nous lisons, il est vrai, que « le vin n'est absolument pas fait pour les moines », mais puisqu'il est impossible d'en convaincre les moines de notre temps, accordons-nous du moins à ne pas boire jusqu'à satiété, mais plus sobrement,
7. puisque « le vin fait apostasier même les sages. »
8. Quand les conditions locales feront que l'on ne puisse même pas trouver la quantité indiquée ci-dessus, mais beaucoup moins ou rien du tout, les habitants du lieu béniront Dieu et ne murmureront pas.
9. Car nous recommandons ceci avant tout : qu'on s'abstienne de murmurer.
En ce jour de jubilé sacerdotal, je me sens autorisé à faire un lien entre ce petit
chapitre de la RB sur le vin et l'eucharistie. Le Seigneur Jésus nous a laissé le très simple et
très humain mémorial du pain et du vin. Vin de la fête qui devient sang du sacrifice. Aux
noces de Cana, les jarres de l'eau de la purification se sont transformées en jarres de
réjouissance pleines de vin délicieux, signe des noces en train de se réaliser en Jésus, entre
Dieu et 1 'humanité. A la dernière cène, la coupe de vin est le signe du « sang de l'Alliance.
répandu pour la multitude en rémission des péchés ». Et Jésus affirme alors aux disciples: «
Je vous le dis: désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je boirai
un vin nouveau avec vous dans le Royaume de mon Père» (Mt 26, 29). Le vin choisi par
Jésus pour signifier et aussi pour partager le fruit de son offrande, devient empreint de gravité,
celle de son sacrifice JUSqu'à la mort. Il fait signe et introduit dans une alliance en attente de
son plein accomplissement. Le goût de la fête est donné, mais celle-ci ne sera pleine et totale
que dans le Royaume. Nous pourrons alors, sans. crainte d'une ivresse autant illusoire que
destructrice, boire ce vin nouveau, vin d'allégresse dont nos corps ressuscités supporteront la
satiété dans lajoie de l'amour partagé.
Le vin eucharistique se reçoit de la symbolique de nos fêtes humaines en quête d'une
plénitude qui semble toujours échapper. Chargé d'un sens nouveau, grave, lors de la dernière
Cène, ne vient-il pas en retour éclairer nos fêtes humaines? Vin de communion au sang du
Christ, il nous donne la grâce d'entrer en communion avec notre Dieu et avec nos frères. S'il
y a une joie et une ivresse possible dès ici-bas, c'est celle-là: lajoie de la communion dans le
Christ qui nous relie à tous les humains dans une solidarité et un partage concret. Mais le vin
eucharistique nous rappelle aussi que la vraie fête est à venir.Il nous enseigne la vraie ascèse:
celle du partage avec nos frères et celle de la retenue joyeuse plein d'espérance dans l'attente
du banquet éternel. Ainsi notre vie eucharistique peut-elle illuminer notre ascèse monastique
et la mesure que St Benoit propose avec une belle sagesse ...
- 27 mai 2017
1. Nous croyons qu'il suffit à toutes les tables pour le repas quotidien, qu'il ait lieu à sexte ou à none, de deux plats cuits, en raison des diverses infirmités,
2. pour que celui qui ne peut manger de l'un, fasse son repas de l'autre.
3. Donc deux plats cuits suffiront à tous les frères ; et s'il y a moyen d'avoir des fruits ou des légumes tendres, on en ajoutera un troisième.
4. Une livre de pain bien pesée suffira pour la journée, qu'il y ait un seul repas ou déjeuner et souper.
5. Si l'on doit souper, le cellérier gardera le tiers de cette même livre pour le rendre au souper.
6. S'il arrive que le travail devienne plus intense, l'abbé aura tout pouvoir pour ajouter quelque chose, si c'est utile,
7. en évitant avant tout la goinfrerie et que jamais l'indigestion ne survienne à un moine,
8. car rien n'est si contraire à tout chrétien que la goinfrerie,
9. comme le dit Notre Seigneur : « Prenez garde que la goinfrerie ne vous appesantisse le cœur. »
10. Quant aux enfants d'âge tendre, on ne gardera pas pour eux la même mesure, mais une moindre que pour les plus âgés, en gardant en tout la sobriété.
11. Quant à la viande des quadrupèdes, tous s'abstiendront absolument d'en manger, sauf les malades très affaiblis.
Petit chapitre de la règle plein de sagesse humaine toujours bonne à réentendre. En
effet, que nous ayons 30, 60 ou 90 ans, notre appétit a toujours à apprendre les justes limites.
Une personne me racontait son expérience d'avoir mangé dans un restaurant où l'on se sert à
volonté. Un grand buffet est disposé avec de nombreux plats offerts dans lesquels on peut
venir se servir, et se resservir sans limite. Comme celui qui l'invitait voulait lui faire goûter
une grande variété de plats, elle a donc beaucoup mangé ... trop au regard de la nuit plutôt
blanche qui a suivi. La personne concluait que finalement elle gardait un goût mitigé de ce
repas où rien n'aidait à garder la limite, et qu'elle n'avait pas envie de renouveler
l'expérience. Ce récit éclaire bien notre petit chapitre. Un repas à volonté, dans un bon
restaurant peut représenter une sorte de phantasme de jouissance ininterrompue ... Qui un jour
n'y a jamais songé? Mais finalement, faute de limites offertes, est-ce encore un bon repas?
Depuis notre tendre enfance, des « ça suffit» ont structuré nos appétits. Nous avons
appris alors à mieux connaitre la mesure de nos besoins. Les limites nous ont enseigné un
équilibre dans lequel nous goûtons une vraie joie. Celle-ci est jouissance, non à cause d'une
satiété qui comble, mais en raison d'une juste mesure qui réconforte le corps. Cette juste
mesure donne le plaisir d'apprécier les choses sans les dévorer. St Benoit propose aussi à ses
moines des limites. « Il suffit ». S'il est différent du sien, notre régime actuel propose aussi
des limites, celles du repas en commun. Limite du nombre de plats proposés, limite de la
quantité offerte, limite donné par le rythme du repas. Je voudrais insister sur ce dernier point.
Pour nous garder de la tentation de dévorer, ou de manger tout seul, telle la vache dans sa
stalle, je rappelle la coutume de nous attendre avant de passer à un autre plat. Je vois des
frères qui ne savent pas attendre les autres. J'invite chacun à veiller par ex, à ne pas passer au
fromage avant que les frères alentour n'aient fini le plat principal. Oui, faisons attention de
nous attendre. Cette limite mise à notre impatience veut nous sortir de notre bulle, et nous
apprendre à faire attention aux frères avec qui nous partageons le repas. Le repas
communautaire est une école. Non seulement, il permet de réguler nos besoins de nourriture,
mais aussi nous ouvrir aux besoins des frères, en patientant, et en nous servant mutuellement. - 23 mai 2017
1. La lecture ne doit jamais manquer aux tables des frères. Il ne faut pas non plus que la lecture y soit faite au hasard par le premier qui aura pris un livre, mais un lecteur pour toute la semaine entrera en fonction le dimanche.
2. En entrant, après la messe et la communion, il demandera que tous prient pour lui, afin que Dieu éloigne de lui l'esprit d'orgueil.
3. Et tous, à l'oratoire, diront par trois fois ce verset, qui sera toutefois entonné par lui : « Seigneur, tu m'ouvriras les lèvres, et ma bouche annoncera ta louange. »
4. Et alors, ayant reçu la bénédiction, il entrera en fonction pour la lecture.
5. Et il se fera un silence complet, en sorte que, dans la pièce, on n'entende personne chuchoter ou élever la voix, sinon le seul lecteur.
6. Quant à ce qui est nécessaire pour manger et boire, les frères se serviront à tour de rôle, de telle sorte que nul n'ait besoin de rien demander.
7. Si pourtant on a besoin de quelque chose, on le demandera en faisant retentir un signal quelconque, plutôt qu'en élevant la voix.
8. Personne non plus, dans la pièce, ne se permettra de poser aucune question sur la lecture ou sur autre chose, pour ne pas donner d'occasion,
9. sauf si le supérieur voulait dire brièvement un mot pour l'édification.
10. Le frère lecteur hebdomadier prendra le mixte avant de commencer à lire, à cause de la sainte communion et de peur que le jeûne ne lui soit pénible à supporter.
11. Mais c'est plus tard qu'il prendra son repas, avec les hebdomadiers de la cuisine et les serviteurs.
12. Les frères ne liront ni ne chanteront tous à la suite, mais seulement ceux qui édifient les auditeurs.
Cette coutume de la lecture pendant le repas ne nous vient pas des
moines d'Egypte, mais des moines de Cappadoce. Les moines d'Egypte
mangeaient en silence. St Basile a introduit cette pratique de la lecture
pendant le repas. St Augustin l'a reprise, en faisant le parallèle entre la
nourriture du corps, et celle l'âme. Puis le Maître, et St Benoit.
Le repas monastique n'est pas seulement un partage fraternel. Il
devient un véritable exercice spirituel. Au même titre que l'Office, la
lectio, le travail manuel. En effet, St Benoit veut réunifier ce que le
péché a séparé. " veut que les réalités célestes ne soient plus séparées
de celles de la terre. Pour lui le moine est celui qui tente de recréer
l'unité perdue de l'homme.
En nous invitant à écouter ensemble un même livre, St Benoit a aussi
une autre intention. Ces lectures entendues au réfectoire, au fil des
années, créent une véritable culture communautaire, une bibliothèque
commune à tous les frères de la communauté. C'est pourquoi le choix
des livres est très important. Au moyen de ces livres, c'est tout un
« être ensemble» qui se crée, une culture de base, commune à tous les
frères.
Nous gardons tous en mémoire bien des livres, que nous n'aurions
jamais eu l'idée d'aller chercher sur les rayons de la bibliothèque, mais
qui nous a enrichis, qui nous a aidés à réfléchir, qui a peut-être permis
des échanges fructueux entre nous. Il s'agit souvent d'une lectio en
commun, qui nous ouvre l'esprit aux dimensions de l'Eglise et du
monde.
Nous pouvons redire à F. Matthieu, notre reconnaissance pour ce
service qu'il rend à la communauté: le choix des livres, et l'information
sur l'actualité. Et à F. Bernard pour les articles sur la vie de l'Eglise. 20 mai 2017
1. Bien que la nature humaine incline par elle-même à l'indulgence pour ces âges, celui des vieillards et celui des enfants, l'autorité de la règle doit cependant y pourvoir.
2. On aura toujours égard à leur faiblesse et on ne les astreindra nullement aux rigueurs de la règle en matière d'aliments,
3. mais on aura pour eux de tendres égards et ils devanceront les heures réglementaires.
Pour commenter ce petit chapitre de la Règle, je vais regarder avec
vous plusieurs points.
D'abord, la Règle du Maître: Lorsqu'elle parlait des vieillards et des
enfants, elle énumérait toutes les dispenses, selon les jours de la
semaine, selon les saisons ... St Benoit est beaucoup plus bref, il ne
donne aucune de ces normes concrètes: elles sont laissées au
discernement des responsables. Mais il insiste sur la miséricorde, et sur
la bonté.
Hier, la Règle nous parlait des malades. Aujourd'hui des plus faibles.
Mais nous devons en être bien conscients: Nous sommes tous faibles. Il
n'y a pas les faibles d'un côté, et moi de l'autre. Nous sommes tous
faibles et pécheurs. Nous ne devons jamais oublier cette faiblesse,
combien nous avons besoin de l'aide de Dieu, du soutien de nos frères,
de notre Père Spirituel, pour nous aider à vivre selon notre vocation.
Benoit veut nous enseigner autre chose et plus que ce à quoi « la
nature humaine incline par elle-même ». Notre attention pour les frères
plus âgés doit être pénétrée du désir de les aider à parvenir, au milieu
des difficultés de l'âge, des infirmités, à la plus grande ressemblance
avec le Christ. Au triomphe de l'homme intérieur. Pour qu'ils puissent
dire, avec Saint Paul: « Nous portons toujours avec nous, dans notre
corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée
dans notre corps. » 2 Co 4/10.
Enfin, il Y a l'enfance, il y a l'âge mûr, il y a la vieillesse. Il faut essayer
d'entrer dans l'âge mûr le plus vite possible, et y demeurer le plus
longtemps possible: c'est l'âge où nous pouvons donner toutes nos
forces pour le Royaume. La vieillesse acceptée paisiblement, à son
heure, avec ses servitudes, peut devenir aussi une forme de service du
Royaume. C'est l'heure d'une plus grande capacité à accueillir Dieu: « Il
faut qu'II croisse, et que je diminue ». Accueillir la vieillesse comme un
don précieux de Dieu, une invitation à lui donner davantage de place
dans notre vie. A consacrer plus temps à la prière. 19 mai 2017
1. Il faut prendre soin des malades avant tout et par-dessus tout, en les servant vraiment comme le Christ,
2. puisqu'il a dit : « J'ai été malade, et vous m'avez rendu visite »,
3. et : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous l'avez fait. »
4. Mais les malades, de leur côté, considéreront que c'est en l'honneur de Dieu qu'on les sert, et ils ne peineront pas, par leurs vaines exigences, leurs frères qui les servent.
5. Il faut pourtant les supporter avec patience, car des hommes de cette espèce font gagner une plus grande récompense.
6. L'abbé veillera donc avec le plus grand soin à ce qu'ils ne souffrent d'aucune négligence.
7. Ces frères malades auront un logement à part affecté à leur usage, et un serviteur qui ait la crainte de Dieu et qui soit attentionné, soigneux.
8. Toutes les fois que c'est utile, on offrira aux malades de prendre des bains, mais à ceux qui sont bien portants et surtout aux jeunes, on ne le permettra que plus rarement.
9. En outre, on permettra aux malades très affaiblis de manger de la viande, pour qu'ils se remettent ; mais quand ils seront mieux, ils se passeront tous de viande comme à l'ordinaire.
10. L'abbé prendra le plus grand soin que les malades ne soient pas négligés par les cellériers ou par les serviteurs. Lui aussi, il est responsable de toute faute commise par ses disciples.
« J'ai été malade, et vous m'avez visité ». « C'est à moi que vous l'avez
fait». Le Christ ne nous dit pas: c'est comme si vous me l'aviez fait. Il
dit: « C'est à moi ». En soignant ce frère malade, en l'aidant, en
soulageant cette peine, c'est le Christ lui-même que je soigne, que je
console. Cette affirmation radicale de notre Seigneur éclaire tous nos
rapports entre frères. Et avec tous les hommes. Elle donne sens à
toutes nos tâches humaines. Tout ce que nous faisons a toujours pour
but le service du prochain. Toutes nos actions atteignent le Christ
directement. Ce regard de Foi exclut toute limite dans le don de soi. Il
est source aussi d'une grande joie. Une joie profonde qui ne se laisse
pas entamer -au moins profondément- par les multiples occasions
d'agacement, d'impatience, de découragement. Cette joie est un don
de Dieu, que nous devons cultiver dans la prière.
Et quand il s'agit de nous-mêmes: comment trouver la bonne mesure
des soins à donner à notre corps? Nous pouvons d'abord admirer la
discrétion de St Benoit. Et essayer de la mettre en pratique. Le
principe: nous ne nous appartenons pas. Nous sommes les membres du
Christ. Nos corps ne sont donc pas négligeables. Nous devons mettre en
œuvre tout ce qui est en notre pouvoir pour nous maintenir en bonne
santé. Ou pour la retrouver, si nous l'avons perdue.
Mieux habiter notre corps: cela peut aussi nous aider pour la prière.
Pour la paix du cœur, pour le silence intérieur. St Paul nous le dit: « Ne
savez-vous pas que votre corps est le Temple du Saint Esprit, qui est en
vous, et que vous recevez de Dieu. Vous ne vous vous appartenez plus à
vous-mêmes. Vous aves été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu
dans votre corps» 1 Co 6/19-20
Comme nous sommes fils de Dieu, nous devons chercher surtout la
liberté du cœur. En acceptant généreusement et joyeusement les
limitations qui tiennent à notre état de moine. En sachant aussi que la
souffrance et la maladie sont inévitables dans la vie de tout homme.
Elles peuvent même devenir des moyens privilégiés pour nous unir au
Christ, pour lui offrir notre vie. Lui, il nous donne la santé qui demeure
pour la vie éternelle. Nous comporter, pour cela comme pour tout le
reste, non pas en fils du monde, mais en fils de Dieu. Générosité, liberté
spirituelle, joie chrétienne. 18 mai 2017
12. Quand il n'y a qu'un repas, les semainiers recevront auparavant, en plus de la ration normale, un coup à boire et un pain chacun,
13. pour que, au moment du repas, ils servent leurs frères sans murmure et sans trop de fatigue.
14. Mais aux jours sans jeûne, ils attendront jusqu'aux grâces.
15. Le dimanche, aussitôt après la fin des matines, les hebdomadiers entrant et sortant se courberont à tous les genoux à l'oratoire, en demandant que l'on prie pour eux.
16. Celui qui sort de semaine dira ce verset : « Tu es béni, Seigneur Dieu, qui m'as aidé et consolé. »
17. L'ayant dit trois fois, celui qui sort recevra la bénédiction. Puis celui qui entre continuera en disant : « Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, hâte-toi de m'aider. »
18. Tous répéteront les mêmes mots par trois fois, et ayant reçu la bénédiction, il entrera.
« Sans murmure et sans trop de fatigue» St Benoit veut nous aider, ici
comme souvent dans la Règle. Il ne veut pas que le service demandé
soit trop pénible. Pour que nous puissions le rendre de bon cœur.
On peut si facilement ne pas s'apercevoir de la fatigue des autres!
Nous devons garder cette délicatesse, cet instinct, cette attention. Et
tout faire pour soulager nos frères. C'est dans ce but que St Benoit a
prévu de l'aide pour les emplois plus pénibles. Charité et présence à
Dieu ont une grande importance. Soyons des frères.
A la cuisine, il ya des moments plus difficiles: les moments de presse.
Faisons attention de n'être ni encombrants, ni exigeants, ni trop pressés
à ces moments-là. Ne nous comportons pas comme des enfants gâtés:
ce qu'ils veulent, il faut le leur donner tout de suite! Rien d'autre ne
compte que leur désir. Et lorsque nous constatons nos propres besoins,
nos faiblesses, nos misères, apprenons à devenir indulgents pour celles
des autres. Sans nos frères qui se dévouent à la cuisine, sans cette
régularité dans le service des repas, où serait la bonne humeur dans le
monastère!
Qu'il faille être libre, détaché, dans ces questions de nourriture, c'est
évident. Mais le détachement ne veut pas dire le mépris. Si quelqu'un
dit que cela ne compte pas pour lui, que cela n'a aucune importance,
c'est assez ridicule, et faux. Il suffit de peu de choses pour qu'ils
perdent cette illusion. Non, il ne s'agit pas de mépriser. Mais pas non
plus d'en faire l'objectif numéro un de notre journée. Il faut donner à
tous nos gestes leur signification réelle pour notre recherche de la
Volonté de Dieu. Est-ce possible? C'est ce que notre Règle veut nous
apprendre à faire. Renouvelons-nous dans la fraîcheur de cette liturgie
qu'est notre vie monastique. Rien ne doit échapper à l'orientation vers
Dieu de toute notre vie. Liberté du cœur. Respect et amour de Dieu,
qui est présent. Charité envers nos frères.
Ce chapitre est encore une bonne occasion de remercier les frères qui
se dévouent dans ce secteur cuisine-réfectoire, F. Mathias, F. Fernando,
F. Paul, F. Placide F. Pius, et tous ceux qui les aident. 17 mai 2017