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HOMELIE

14 septembre
année 2017-2018

Année B – 28ème Dimanche du Temps Ordinaire – 14 octobre 2018
Sg 7,7-11; Hé 4,12-13; Mc 10,17-30
Homélie du F.Damase

Dans l’Évangile de Marc, que nous venons d’écouter deux thèmes sont entrelacés : Le thème primitif concerne l’incrédulité des Juifs et le second se rapporte à la difficulté d’entrer avec des richesses dans le Royaume de Dieu. Regardons-les séparément.

Jésus rencontre l’opposition grandissante des Juifs ; il est en route vers Jérusalem où il sera mis à mort. Il faut s’en souvenir pour comprendre son invitation : « viens et suis-moi ! ».
Le jeune homme de cet Évangile présente à Jésus une question importante que tous nous portons au cœur : « Comment avoir en héritage la vie éternelle ? » ou « Comment être sauvé ? » Cependant, le jeune homme s’adresse à Jésus en l’appelant « bon maître » ; donc il le traite comme un rabbin parmi d’autres. Il se réserve le droit de juger – d’accepter ou de refuser son enseignement.
En rappelant que Dieu seul est bon, Jésus implique déjà que sa réponse sera un commandement qui exige une action plutôt qu’une discussion.
Jésus rappelle au jeune homme le noyau central de la Loi. Il ne cite que les préceptes qui se rapportent au prochain. Il indique ainsi clairement que la vie éternelle n’est pas une vie après la mort, mais bien le règne de Dieu commencé dès ici-bas dans la justice et la charité. Le jeune homme - un peu piqué par cette réponse - ajoute en bon pharisien: « J’ai fait tout cela depuis ma jeunesse ». J’ai une bonne conscience. Alors, cette attitude légaliste est contrée par Jésus : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres... puis viens et suis-moi ».
À ce moment il devient évident que les questions du jeune homme n’étaient qu’un paravent. Lorsqu’il est invité à laisser de côté ses questions morales, pour rencontrer et suivre Jésus, il se retire. En définitive, croire et être sauvé signifient s’attacher à la personne de Jésus... même lorsqu’il marche droit vers sa mort.

À ce premier thème s’en rattache un second – celui que personne ne peut s’attacher à Jésus s’il n’est pas détaché de tout autre chose ou personne. Ainsi le jeune homme ne pouvait pas s’attacher à Jésus parce qu’il ne pouvait pas abandonner ses richesses pour suivre Jésus.
La leçon de la première partie de ce récit est que le salut est un don gratuit de Dieu. « Qui peut être sauvé ? » La réponse de Jésus est que cela est impossible aux hommes – qu’ils soient riches ou pauvres. Ceux qui peuvent être sauvés sont ceux que Dieu sauve.
Aux hommes, c’est impossible. Mais Dieu offre toujours cette possibilité. Cependant, pour recevoir ce don, on doit créer en soi un vide qui aspire à être comblé.

Jésus répéta sans cesse ce message : « Amen, Amen, je vous le dis, à moins qu’un grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt il porte beaucoup de fruit. » .
Et encore lorsque Jésus montant vers Jérusalem, dit à son disciple : « viens et suis-moi . N’emporte : ni or, ni argent, ni bâton, pas de sac pour la journée, pas de tunique de rechange, pas de sandale.

Cet évangile raconte l’histoire de l’appel d’un homme par Jésus. Jésus appelle toujours chacun par son propre nom.
Chacun d’entre nous doit découvrir cet appel personnel. Mais, parce que nous sommes tous appelés au salut, nous sommes aussi tous appelés à atteindre sous une forme ou une autre un authentique détachement de tout. - 14 octobre 2018
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